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Économie - Le Chiffre de la semaine

Le Liban a reçu 5,8 % des aides humanitaires distribuées en 2020

Le Liban a reçu 5,8 % des aides humanitaires distribuées en 2020

C’est la part qu’a reçue le Liban de l’ensemble des aides humanitaires distribuées en 2020, le plaçant au troisième rang mondial, juste derrière la Syrie (9,6 %) et le Yémen (8,1 %), selon les chiffres du Bureau de coordination des Nations unies (OCHA), compilés par l’observatoire des crises du Issam Fares Institute for Public Policy and Internal Affairs de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et relayés par le Lebanon this Week de Byblos Bank.

Le Liban, à travers les ONG qui y sont installées, a ainsi reçu 1,6 milliard de dollars en 2020, une enveloppe en augmentation de 45,5 % par rapport aux 1,1 milliard de dollars perçus en 2019. Cette hausse considérable est notamment due à la double explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, dévastant ses quartiers environnants, tuant plus de 200 personnes, en blessant plus de 6 000 et délogeant plus de 300 000 résidents, mais elle vient également de l’absence de solutions et de réformes devant être apportées par les autorités libanaises pour tenter de contenir la détérioration de la situation économique au Liban, en plein effondrement depuis deux ans.

Grâce à cette enveloppe, le Liban a réussi à couvrir 86,8 % des besoins liés à la lutte contre la pandémie de Covid-19 et 85 % des besoins d’urgence qui ont suivi le drame du 4 août. En revanche, ils n’ont suffi à couvrir que 36,3 % des besoins du Programme de réponse à la crise des réfugiés syriens au Liban.

Selon le rapport de Byblos Bank, qui a relayé cette étude, ce sont le Programme alimentaire mondial (PAM, 29,8 %), l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR, 25,2 %) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef, 10,9 %) qui ont attiré les deux tiers de cette enveloppe, tandis que les États-Unis, la Commission européenne et l’Allemagne ont, à eux trois, octroyé 76,5 % de l’ensemble des fonds reçus par des ONG au Liban. Des aides qui seront amenées à augmenter encore plus durant les années à venir, selon l’étude, compte tenu de la crise économique et des difficultés rencontrées dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des services.

Une autre étude de l’observatoire, publiée récemment, a également noté « un mouvement d’émigration au Liban » pour échapper à l’accumulation des crises et alors que l’avenir de nombre de citoyens semble bouché. Les secteurs de l’éducation et de la santé font d’ailleurs les frais de ce nouvel exode massif, selon cette étude, qui note également que 77 % des jeunes Libanais envisagent d’émigrer ou cherchent activement à quitter le pays.

Enfin, selon le dernier rapport de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (Escwa), publié vendredi, 74 % de la population libanaise vit désormais sous le seuil de pauvreté, soit presque trois le niveau affiché en 2019 de 25 %.

C’est la part qu’a reçue le Liban de l’ensemble des aides humanitaires distribuées en 2020, le plaçant au troisième rang mondial, juste derrière la Syrie (9,6 %) et le Yémen (8,1 %), selon les chiffres du Bureau de coordination des Nations unies (OCHA), compilés par l’observatoire des crises du Issam Fares Institute for Public Policy and Internal Affairs de...

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