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Lifestyle - Initiative

Une immersion dans les villages du Chouf et un retour aux sources

Encourager l’éco et l’agrotourisme pour encourager les habitants à rester sur place et faire découvrir, à ceux qui ne la connaissent pas, la vie calme et tranquille de la Montagne libanaise... Tels sont les nombreux objectifs du projet Donkey Farm et Farmville.
Une immersion dans les villages du Chouf et un retour aux sources

Cezar Mahmoud derrière les projets de Donkey Farm et FarmvilleBarouk Farmhouse. Photo DR

Parmi les nombreuses propositions de gîtes ruraux, maisons d’hôte et autres expériences dans la nature à la découverte des villages libanais, c’est un véritable retour aux sources qui est proposé avec Donkey Farm à Maasser el-Chouf et Farmville au Barouk. Au cœur de ce paysage magnifique et loin de la ville, une immersion dans la vie quotidienne des paysages locaux est proposée aux Libanais, aux urbains et aux expatriés de passage.


Le projet Donkey Farm au cœur de la fabuleuse nature du Chouf. Photo Carla Henoud

Derrière ce projet, Cezar Mahmoud, fan d’écotourisme et amoureux de sa terre d’origine, s’est entouré d’un groupe d’amis : Chebli Abou Assi, Ghida Breich et Omar Anouari, ainsi que des membres de sa famille et de certains habitants des villages alentour.


Une vue d’en haut du projet FarmvilleBarouk Farmhouse. Photo DR

L’appel de la terre

Cezar Mahmoud, 29 ans, a grandi dans le Chouf et a œuvré depuis de nombreuses années pour le développement rural. Spécialisé en marketing et en gestion d’ONG, il a d’abord travaillé avec la réserve de la cédraie du Chouf pour la vente de produits locaux avant d’ouvrir un Bed and Breakfast dans le Barouk. Son projet porte désormais son nom, Cezar Projects. Il opère dans de nombreuses localités de la région et prend contact avec des habitants de plusieurs villages voisins. Pour lui, tout est bon pour encourager l’agro et l’écotourisme, multiplier les Bed and Breakfast, confectionner des produits du terroir que l’on ne trouve nulle part ailleurs et offrir une expérience immersive dans ces villages libanais à tous ceux qui le désirent.


Donkey Farm propose des balades à dos d’âne pour découvrir la nature au plus près. Photo Antoine Ajouri


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À Barouk, il met en place

FarmvilleBarouk Farmhouse, que ses parents gèrent. Ici, des chalets sont à louer pour une nuit ou plus, des kiosques ont été installés et proposent des produits locaux, du savon au sirop de mûres, en passant par les cocktails d’herbes sauvages pour les infusions. Les potagers sont grands, le paysage est beau, calme et, en cette fin d’après-midi d’été, une chienne et ses chiots, qui vivent en liberté, jouent entre les kiosques et les chalets, faisant la joie des résidents. Un peu plus loin, à Maasser el-Chouf, c’est une expérience particulière et accessible qui a été mise en place depuis quelques années. À son arrivée, le visiteur découvre les lieux avant d’être invité à cueillir les légumes et les fruits d’un potager qui entoure une maison de campagne réaménagée à cet effet. Le petit déjeuner est ensuite préparé à l’aide de ses ingrédients frais, auxquels s’ajoutent les produits de la ferme, des œufs, de la labné, du fromage et des sirops préparés à base d’herbes et de baies sauvages. Chebli Abou Assi, 37 ans, est le maître informel des lieux. Un chapeau sur la tête, des lunettes et une barbe soulignant son regard, les mains salies par la terre, il raconte, la voix calme : « Mon père, Adel, était médecin. Il s’était spécialisé aux États-Unis et quand il est rentré au village il a voulu combiner ce qu’il avait appris, à savoir les médecines douces et traditionnelles tout en respectant la nature. Même si nous habitions un peu loin, à Aley, chaque week-end nous retournions à Maasser el-Chouf. » Grâce à l’initiative de Cezar Mahmoud, sa maison a repris vie.


Chebli Abou Assi explique aux visiteurs la méthode pour distiller la lavande. Photo Antoine Ajouri

Des potagers ont été aménagés et une grande terrasse pour petits déjeuners et casse-croûte a été mise en place. Dans ce lieu privilégié par une sublime nature environnante, l’air est pur, les montagnes et les arbres sont magnifiques, les animaux amicaux et les activités-découvertes sont nombreux. Des poules, des dindes et des canetons sont réunis dans une basse-cour. Tranquille, une vache laitière regarde sans se lasser le paysage verdoyant du Chouf. On voit surtout un enclos, avec un âne baptisé Aziz et cinq ânesses, toutes enceintes, qui ont donné son nom, Donkey Farm, à la maison de Chebli Abou Assi. Après le petit déjeuner, c’est à dos d’âne ou à pied que les vallées et les collines sont découvertes, au bonheur des grands et surtout des petits. Plus loin encore, une distillerie de lavande a été installée à proximité d’une cabane nichée dans les arbres où Chebli explique aux visiteurs l’art et la manière de la préparer et d’en extraire le liquide. « Il faut pousser les gens à rester sur place, trouver des opportunités, encourager les Libanais originaires des villages du Chouf à investir chez eux, mettre sur pied des projets qui épousent les traditions des localités. C’est ce potentiel qu’il faut développer au Liban », souligne Cezar Mahmoud, qui sait de quoi il parle. Il a passé avec ses amis et collaborateurs son enfance entouré de cèdres. Tous enracinés dans leur terre, comme les cèdres de la région, ils ne se voient en aucun cas éloignés de leurs villages, le cœur à la tâche pour mettre en avant la nature et les habitants des lieux. Et encourager les (plus) jeunes à suivre leur exemple. Et surtout, préserver la terre et la développer dans un projet d’avenir solide et viable à long terme.

Parmi les nombreuses propositions de gîtes ruraux, maisons d’hôte et autres expériences dans la nature à la découverte des villages libanais, c’est un véritable retour aux sources qui est proposé avec Donkey Farm à Maasser el-Chouf et Farmville au Barouk. Au cœur de ce paysage magnifique et loin de la ville, une immersion dans la vie quotidienne des paysages locaux est proposée aux...

commentaires (2)

Bel article. Bravo !

Emmanuel Durand

22 h 33, le 02 septembre 2021

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Commentaires (2)

  • Bel article. Bravo !

    Emmanuel Durand

    22 h 33, le 02 septembre 2021

  • Bravo pour ces projets! Et merci pour ce reportage qui nous donne de l’espoir au milieu de notre situation si sombre

    Danielle Sara

    04 h 37, le 02 septembre 2021

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