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Lifestyle - This is America

Victoria Reggie Kennedy, originaire de Zghorta, nouvelle ambassadrice US en Autriche

Joe Biden a choisi l’épouse du sénateur décédé Edward Kennedy pour occuper ce poste prestigieux. Brillante avocate qui se bat pour le contrôle des armes, Victoria est, « last but not least », une fille du Liban-Nord.

Victoria Reggie Kennedy, originaire de Zghorta, nouvelle ambassadrice US en Autriche

Le président Barack Obama et son épouse Michelle en compagnie de Vicki Kennedy, à l’Institut Edward M. Kennedy à Boston en mars 2015. Pete Souza/Official White House/Creative Commons

Lors de la cérémonie organisée à l’occasion de sa nomination en tant qu’ambassadrice des États-Unis en Autriche, Victoria Reggie Kennedy s’est ainsi exprimée : « Mes parents et mes grands-parents nous ont appris à travers leur manière de vivre l’importance de servir et de rendre le bien que l’on a reçu. Mon époux et sa grande famille incarnaient des qualités nobles et savaient être proches des gens. Je suis honorée et touchée par la confiance que le président m’a accordé et j’ai hâte de commencer à œuvrer pour mon pays en tant que son ambassadrice ».

Victoria Kennedy (67 ans), grande, une belle allure et les traits fins, va certainement tenir cette promesse et remplir son engagement envers les USA. Sans pour autant oublier ses origines car sa famille, qui est sa grande référence, vient du pays du Cèdre, et plus précisément du Liban-Nord. Troisième génération d’émigrés, elle a souvent clamé haut et fort sa libanitude. Notamment, lors d’un gala de la Fondation René Moawad à Washington où elle s’était ainsi présentée : « Je suis née Raggie (américanisation du nom Araïji), d’une famille de Zghorta, et ma mère Doris Ann est une Boustany. Bien qu’établis aux États-Unis, mes parents n’ont jamais oublié leurs origines. Mes grands-parents ont même installé leur maison d’été à Ehden et ont bâti une grande vie aux États-Unis. »

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Victoria Reggie Kennedy en compagnie de l’ancien ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid, en avril 2013. Photo DR

Le père de Victoria, Edmund Reggie, était un célèbre juge de Louisiane et un proche du clan Kennedy. Victoria s’était initialement spécialisée dans le droit bancaire, qu’elle a longuement pratiqué. Après son divorce de son premier mari, elle reçoit un ami de la famille, le sénateur du Massachusetts Edward Kennedy, que tout le monde appelait Ted. Une heureuse rencontre qui les a menés au mariage en 1992. Son second époux était bien connu du père de Victoria, partisan actif au sein du Parti démocrate et plus particulièrement auprès des Kennedy. Victoria aime relater une conversation qu’elle avait eue au cours d’une campagne électorale de son sénateur d’époux, avec une Libanaise d’origine qu’elle ne connaissait pas et qui l’avait ainsi interpellée, se référant à Ted Kennedy : « Il vous traite bien ? Il fait attention à vous ? Il vous nourrit bien ? Il aime nos spécialités ? » Oui, a répondu Victoria, Ted est parfait. Il mange même de la kebbé nayé ! « Alors, rétorque l’inconnue, cette fois, moi, la républicaine, je voterai pour lui. Promis, juré !... » s’était-elle écriée en faisant un grand signe de la croix avec les cinq doigts de la main.


Vicki Kennedy, une allure fine et une grande force. Creative Commons/Wikimedia

Ted Kennedy salué par Nasrallah Sfeir

Sous l’apparence posée et affable de Victoria Kennedy se cache une vraie battante. Après le décès de son époux en 2009, elle a repris sa carrière d’avocate, tout en s’impliquant parallèlement à cette activité dans la création du Edward M. Kennedy Institute, dont elle est cofondatrice et présidente du conseil d’administration. Situé à Boston et dédié à sa mémoire, la mission de cet institut est d’éclairer le grand public, les étudiants, les professeurs et ceux désireux d’en faire un jour partie, sur le rôle et l’importance du Sénat aux États-Unis. L’établissement honore en permanence les membres de la Chambre haute. Et Victoria de rappeler que l’un des grands accomplissements du sénateur Ted Kennedy est d’avoir activement contribué, au sein d’un caucus, à lever en 1990 l’interdit de se rendre au Liban. C’est ce qu’avait salué le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, en célébrant à Dimane une messe à la mémoire du sénateur une semaine après son décès en 2009, mettant en relief le courage que manifestait celui que l’on surnommait le « Lion du Sénat » lorsqu’il s’agissait de dire la vérité ainsi que ses talents d’orateur. Il n’a pas omis de souligner que Ted Kennedy avait épousé une maronite d’origine libanaise, Victoria Araïji. Toujours dans le domaine diplomatique, le clan Kennedy semble avoir actuellement la cote. Le président Joe Biden s’apprête à nommer Caroline Kennedy ambassadrice en Australie. Caroline, qui a déjà occupé ce poste au Japon sous le mandat de Barack Obama, est la fille de John F. Kennedy et de son épouse Jackie. À Tokyo, elle avait surtout œuvré dans les domaines économique et commercial.

Lors de la cérémonie organisée à l’occasion de sa nomination en tant qu’ambassadrice des États-Unis en Autriche, Victoria Reggie Kennedy s’est ainsi exprimée : « Mes parents et mes grands-parents nous ont appris à travers leur manière de vivre l’importance de servir et de rendre le bien que l’on a reçu. Mon époux et sa grande famille incarnaient des qualités nobles...

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