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Campus - THÈSE

Gaïa Zirka explique le lien entre une protéine et les thromboses veineuses

Dans sa thèse de doctorat soutenue fin mars à Aix-Marseille Université, Gaïa Zirka a mis en lumière l’effet protecteur d’une protéine appelée Slc44a2, dont la présence diminue le risque de développer une thrombose veineuse.

Gaïa Zirka explique le lien entre une protéine et les thromboses veineuses

Les résultats, prometteurs, de la thèse effectuée par Gaïa Zirka ont été publiés dans la revue scientifique américaine « Blood » (article en 1er auteur), spécialisée en hématologie et immunologie et éditée par l’American Society of Hematology. Photo Rocío Vacik

Intitulée « Implication de la protéine Slc44a2 dans la thrombose veineuse et l’inflammation », la thèse qu’a soutenue la jeune Libanaise Gaïa Zirka à Aix-Marseille Université en France s’inscrit dans le domaine de la biologie vasculaire et de l’immunologie. Ses résultats, prometteurs, ont été publiés dans la revue scientifique américaine Blood (article en 1er auteur), spécialisée en hématologie et immunologie et éditée par l’American Society of Hematology. L’article a également été commenté par le Dr Jose A. Diaz, un chercheur américain renommé, et l’une des images de l’article a fait la couverture du numéro de la revue. Cette reconnaissance couronne le parcours de la doctorante qui a effectué, avant d’en arriver là, une licence en sciences de la vie et de la terre/biochimie à l’Université Saint-Joseph, puis un master à l’Université Paris Diderot (Paris VII). « Je suis fière d’être arrivée au bout de ma formation académique. C’est un parcours qui demande énormément de persévérance et de détermination, certes, mais au bout, j’ai la fierté d’en sortir avec le titre de docteure et une thèse réussie, publiée dans les revues les plus prestigieuses de mon domaine », se réjouit Gaïa Zirka.

En étudiant le rôle de la protéine Slc44a2, la jeune Libanaise a pris comme point de départ les travaux menés par son laboratoire d’accueil, le Centre de recherche en cardiovasculaire et nutrition (C2VN), une unité mixte – sous la triple tutelle d’Aix-Marseille Université, de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) – située sur le campus universitaire de la Timone. Il y était ainsi déjà démontré, selon Gaïa Zirka, que les individus qui expriment une forme particulière de Slc44a2 avaient 30 % moins de risques de développer une thrombose veineuse – formation d’un caillot sanguin indésirable bouchant les veines – pouvant déclencher une embolie pulmonaire parfois mortelle. « Le but de ma thèse était donc, sur un plan fondamental, d’essayer de comprendre pourquoi ces gens étaient plus protégés, quelle est la relation entre cette forme de la protéine et la diminution du risque de la maladie », note-t-elle. Ses travaux ont par conséquent montré que la protéine Slc44a2, présente à la surface des neutrophiles – cellules primordiales dans l’immunité innée –, « diminue l’ampleur de la réaction inflammatoire locale et donc le risque de développer une thrombose. Nos résultats ont mis en lumière un nouveau mécanisme expliquant l’effet protecteur de Slc44a2 dans la thrombose veineuse. Nous avons donc posé la première pierre à l’édifice, montrant que la Slc44a2 pourrait être une nouvelle cible thérapeutique prometteuse », explique-t-elle. La suite devrait être assurée par le laboratoire et les prochains doctorants.

Recherche pluridisciplinaire

Au-delà des résultats de sa thèse, Gaïa Zirka met en avant la pluridisciplinarité de sa recherche. « Mon projet avait une approche allant du lit du patient à l’hôpital jusqu’à la paillasse du laboratoire. J’ai eu la chance de pouvoir développer plusieurs compétences à la fois. J’ai pu utiliser différentes approches comme l’expérimentation animale ou la culture cellulaire, mais j’ai aussi eu recours à la biophysique qui m’a été précieuse », souligne-t-elle.

En septembre, Gaïa Zirka débutera sa carrière professionnelle à l’hôpital de la Timone, en tant que chef de projet dans le service d’hématologie. « Durant un doctorat, un projet vous est confié et vous êtes responsable de le mener à son terme en trois ans environ. Cela développe aussi des compétences managériales, administratives, éthiques… À la fin d’un doctorat, on devient un vrai couteau suisse », conclut-elle.


Intitulée « Implication de la protéine Slc44a2 dans la thrombose veineuse et l’inflammation », la thèse qu’a soutenue la jeune Libanaise Gaïa Zirka à Aix-Marseille Université en France s’inscrit dans le domaine de la biologie vasculaire et de l’immunologie. Ses résultats, prometteurs, ont été publiés dans la revue scientifique américaine Blood (article en 1er...

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