Près de 1.600 contaminations et cinq décès

Alors que les autorités refusent de boucler à nouveau le pays en pleine crise financière et tentent d'accélérer l'immunisation collective avant la fin de l'été, le Liban a enregistré 1.593 nouvelles contaminations au coronavirus et cinq décès au cours des dernières 24 heures, selon le bilan publié mercredi par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 595.522 le nombre cumulé de cas depuis l'arrivée de la pandémie dans le pays en février 2020. Parmi ceux-ci, on comptabilise un total de 8.024 décès et 547.624 guérisons. Sur les cas actuellement positifs, 473 sont hospitalisés, dont 235 en soins intensifs. Le taux de positivité au virus par rapport au nombre de tests effectués est passé à 8,1 %.

Sur le plan de la vaccination, le ministère a indiqué dans son rapport que 29,2 % des personnes éligibles ont reçu depuis mi-février une première dose de vaccin, et 24,1 % les deux nécessaires pour atteindre l'immunité la plus complète possible avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm. 

Accélération de la campagne de vaccination
Afin d'accélérer la campagne de vaccination qui demeure lente au Liban, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé mercredi que celle-ci inclura dorénavant un nouveau public. "Dans le cadre de la campagne de l'immunisation collective pour la lutte contre l'augmentation des contaminations, des messages seront envoyés aux personnes âgées entre 45 et 49 ans et enregistrées sur la plateforme (Covax) pour recevoir le vaccin Pfizer", a-t-il indiqué dans un tweet. Le ministre a également précisé que les personnes enregistrées auprès des syndicats des métiers du secteur des services (transports, restaurants, hôtels, marchés populaires et autres) recevront le même appel, indépendamment de leur tranche d'âge. Certains employés du secteur de la restauration ont reçu dès aujourd’hui leurs dates de rendez-vous par SMS. Les personnes nées entre les années 1992 et 1997 et enregistrées sur la plateforme au cours du mois d'août seront également incluses dans la campagne de vaccination, a enfin ajouté M. Hassan. 

La crise financière que traverse le Liban, qui se traduit par des pénuries en série notamment en matière de carburants, de médicaments et d'équipement médical, pèse lourd sur le secteur hospitalier qui risque de ne pas pouvoir faire face à une nouvelle pression au cas où les hospitalisations augmentent fortement. Les professionnels de santé tentent continuellement de durcir les mesures prises pour contenir la pandémie, notamment en imposant le pass sanitaire dans certains lieux publics. Ces mesures ne semblent toutefois pas être appliquées ni respectées sur le terrain.