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Société - Crise au Liban

Routes coupées dans plusieurs régions pour dénoncer la pénurie de carburant

Réunion à Baabda pour traiter la crise. 

Routes coupées dans plusieurs régions pour dénoncer la pénurie de carburant

Des automobilistes attendent de faire le plein, dans le Nord, le 21 août 2021. Photo fournie par Michel Hallak.

La pression était toujours ressentie au Liban où les pénuries en série, notamment le manque de carburant, exaspèrent les Libanais. C'est dans ce contexte, que de nombreuses routes ont été bloquées samedi par des protestataires dans plusieurs régions et que le syndicat des propriétaires de stations-service a dénoncé dans un communiqué une "pression insupportable". 

Dans la matinée, des protestataires ont coupé la route de Zahrani, au Liban-Sud, avec des pneus enflammés pour protester contre la pénurie d'essence. L'initiative a provoqué des embouteillages monstres. Dans l'après-midi c'est l'autoroute de Jiyeh qui était coupée. A Saïda, un homme en colère et désespéré de trouver de l'essence a déversé un produit inflammable sur une route et y a mis le feu pour couper la circulation, rapporte notre correspondant Mountasser Abdallah.

Selon notre correspondant au Akkar Michel Hallak, des jeunes ont intercepté une citerne de fuel à Kfarmelki et distribué son contenu sur plusieurs générateurs. Ils ont payé la somme du fuel au chauffeur du véhicule. Toujours au Liban-Nord, notre correspondant Sohayb Jawhar, rapporte que plusieurs axes routiers sont coupés à Tripoli : la place al-Nour, Palma, le rond-point Abou Ali, et le rond-point Mina.

Dans la Békaa, des manifestants ont bloqué la route Maallaka-Zahlé à l'aide de bennes à ordures pour protester contre la pénurie.

C'est dans ce cadre que l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), a rapporté dans l'après-midi, qu'une réunion était en cours au palais présidentiel à Baabda afin de traiter la crise des carburants. Cette réunion est présidée par le chef de l'État Michel Aoun, en présence du Premier ministre sortant Hassane Diab, du ministre sortant des Finances Ghazi Wazni et du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé. Ils ont été rejoints par visioconférence par le ministre sortant de l'Énergie Raymond Ghajar.

Le syndicat des propriétaires de stations-service a publié samedi un communiqué affirmant que "la pression quotidienne que nous subissons pour répondre aux besoins du marché est devenue insupportable". "Nous travaillons dur dans le seul but de vous aider à vous déplacer", souligne le texte, appelant les citoyens à faire preuve "de patience pour surmonter cette crise qui nous touche à tous". Le syndicat appelle aussi les forces de sécurité à augmenter leurs effectifs dans les stations d'essence ouvertes pour "protéger les citoyens ainsi que les personnes qui y travaillent". "De nombreuses stations d'essence refusent de recevoir du carburant, non pas pour faire pression, mais plutôt pour éviter les disputes entre les citoyens et les employés", assure le syndicat.

Dans un communiqué, la Sûreté générale affirme avoir dépêché plusieurs patrouilles à travers le territoire libanais dans le cadre de la lutte contre l'accaparement de l'essence et du mazout. Ces patrouilles ont obligé des stations d'essence qui avaient fermé leur portes d'ouvrir et de faire le plein aux citoyens. Les Forces de sécurité intérieure ont elles aussi publié un communiqué affirmant avoir intensifié leurs patrouilles pour lutter contre la contrebande et le stockage de carburants.

La Banque du Liban avait annoncé le 11 août qu'elle ne pouvait plus subventionner au taux actuel les importations de carburants et que ce mécanisme serait donc arrêté, soulignant qu'elle pourrait toutefois continuer à l'appliquer si une loi était votée au Parlement pour l'autoriser à puiser dans les réserves obligatoires des banques. Une suppression des subventions impliquerait une hausse de plus de 300% des prix des carburants. En attendant, les stocks encore disponibles dans les stations-service sont vendus au tarif toujours en vigueur, parfois sous le contrôle de l'armée libanaise, qui oblige les propriétaires à vider leurs stocks.

La pression était toujours ressentie au Liban où les pénuries en série, notamment le manque de carburant, exaspèrent les Libanais. C'est dans ce contexte, que de nombreuses routes ont été bloquées samedi par des protestataires dans plusieurs régions et que le syndicat des propriétaires de stations-service a dénoncé dans un communiqué une "pression insupportable". Dans...

commentaires (2)

Au lieu de couper la route que eux même ou leurs parents empruntent ils feraient mieux d'aller le faire là ou il faut,,devant les châteaux des députés ou des ministre sans vergogne

Derwiche Ghaleb

14 h 51, le 22 août 2021

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Commentaires (2)

  • Au lieu de couper la route que eux même ou leurs parents empruntent ils feraient mieux d'aller le faire là ou il faut,,devant les châteaux des députés ou des ministre sans vergogne

    Derwiche Ghaleb

    14 h 51, le 22 août 2021

  • Si il y une réunion à Baabda entre le président et les 3 génies que vous citez, nous sommes tirés d’affaire. Grâce à cette réunion et dès demain vers 6h15 du matin, l’essence et le mazout couleront à flots, même que l’autre génie du syndicat de je ne sais plus quoi, viendra supplier les citoyens à acheter des carburants… Même durant les pires moments de la guerre on n’a pas connu de pareilles humiliations. Il faut dire qu’on n’a jamais eu non plus un président fort et un régime fort et un gendre super man

    Lecteur excédé par la censure

    18 h 23, le 21 août 2021

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