Rechercher
Rechercher

Politique - Crise

Sollicité sur la levée des subventions, le Parlement recommande la formation d’un gouvernement

En adressant à la Chambre une lettre pour débattre de la décision du gouverneur de la Banque du Liban, Michel Aoun espérait une condamnation de Riad Salamé. Il n’a pas obtenu gain de cause.

Sollicité sur la levée des subventions, le Parlement recommande la formation d’un gouvernement

Le Parlement réuni hier au palais de l’Unesco pour débattre de la lettre que lui a adressée le président de la République concernant la décision prise par le gouverneur de la Banque du Liban de lever les subventions sur les carburants. Photo Ali Fawaz

Non sans surprise, aucune solution n’a été avancée hier par le Parlement réuni au palais de l’Unesco pour débattre de la lettre que lui a adressée samedi dernier le chef de l’État, Michel Aoun, concernant la décision prise par le gouverneur de la Banque du Liban de lever les subventions sur les carburants. Au terme d’une séance d’une heure et demie marquée par des échanges d’accusations entre les différentes parties, la Chambre s’est prononcée en faveur de la formation rapide d’un gouvernement, de l’accélération de la mise en place de la carte d’approvisionnement pour les plus nécessiteux et de la libération du marché de l’emprise des monopoles, « c’est-à-dire des cartels qui monopolisent l’importation des médicaments et des hydrocarbures, à titre d’exemple », souligne à L’Orient-Le Jour un responsable au sein du mouvement Amal du président du Parlement Nabih Berry.

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, s’est lancé dans un discours virulent à l’encontre du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, qu’il a accusé d’avoir pris « une décision unilatérale ». Il a estimé que le pays est « à quelques jours, trois ou cinq, d’une explosion sécuritaire », affirmant que la décision de M. Salamé s’inscrit dans le cadre « du projet extérieur d’imposer un blocus économique sur le Liban ». Pour lui, tout ce qui passe a pour objectif « de renverser le président de la République » et de « porter un coup au Courant patriotique libre » et dans une étape ultérieure à « la résistance ».

La réponse n’a pas tardé à venir. Georges Adwan, député des Forces libanaises, a ainsi affirmé qu’il n’y a pas de blocus économique sur le Liban et que la crise qui sévit n’est que « le résultat de la dégradation des relations du Liban avec les pays du monde, en raison de la corruption, du clientélisme et de la mainmise sur l’État », en allusion au Hezbollah.

À cet échange d’accusations est venu s’ajouter un échange verbal acerbe entre Gebran Bassil et Nabih Berry. Le premier, qui s’est prononcé, ainsi que le bloc du Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt, en faveur d’« une levée graduelle des subventions parallèlement à la mise en place de la carte d’approvisionnement », a appelé à la prise d’une décision rapide et menacé de démissionner. Ce à quoi le second a rétorqué : « Que personne ne menace le Parlement. Ceux qui veulent démissionner peuvent le faire. Mais je n’accepte absolument pas que l’on menace le Parlement. »

Levée complète des subventions ?

La Chambre n’a fait aucune mention claire de la levée des subventions, ce qui porte à croire qu’elle prend implicitement le parti du gouverneur de la BDL, alors que par sa lettre, Michel Aoun, qui est engagé dans un véritable bras de fer avec le gouverneur de la banque centrale, cherchait une condamnation de la mesure annoncée il y a quelques jours. Mais il n’a pas pu obtenir gain de cause.

« Concrètement, les députés ont émis des recommandations. Ils ont dit à Michel Aoun qu’il faut former un gouvernement et mettre en place la carte d’approvisionnement. La solution serait la levée parallèle, et sans trop tarder, des subventions et l’importation des hydrocarbures en prenant pour référence le taux du dollar sur la plateforme Sayrafa (mise en place par la BDL), car la banque centrale ne dispose plus des fonds nécessaires », estime un cadre de la formation berriste qui a requis l’anonymat.

Non sans surprise, aucune solution n’a été avancée hier par le Parlement réuni au palais de l’Unesco pour débattre de la lettre que lui a adressée samedi dernier le chef de l’État, Michel Aoun, concernant la décision prise par le gouverneur de la Banque du Liban de lever les subventions sur les carburants. Au terme d’une séance d’une heure et demie marquée par des échanges...

commentaires (3)

Hihihi-hihihi Excusez-moi j’étouffe un fou rire ! Pour le camouflet envoyé à Aoun par la chambre des députés ; Qui ne s’est même pas penchée sur la demande de Aoun. Hahaha-hahaha re excusez-moi , cette fois-ci je m’esclaffe pour la gesticulation et l’affolement du nain de service concernant le camouflet cité plus haut ; Et je ne peux m’empêcher de continuer à rire suite à la réplique de Berry, lancé au même nain qui menaçait de la démission de son groupe de députés. Décidément Bassil en a pris plein la figure pour pas un rond, en plus il a fait le spectacle gratos…Pour arriver à se mettre en porte-à-faux lui son parti et son beau-Père ; record battu fallait mettre de la bonne volonté pour y arriver. **Une heure et demie de pur bonheur, Dommage que je n’ai pas assisté à ça**. BRAVOOOOO ! Mister Bassil et merci pour ce moment très agréable de vous voir affolé et réduit au silence.

Le Point du Jour.

11 h 14, le 22 août 2021

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Hihihi-hihihi Excusez-moi j’étouffe un fou rire ! Pour le camouflet envoyé à Aoun par la chambre des députés ; Qui ne s’est même pas penchée sur la demande de Aoun. Hahaha-hahaha re excusez-moi , cette fois-ci je m’esclaffe pour la gesticulation et l’affolement du nain de service concernant le camouflet cité plus haut ; Et je ne peux m’empêcher de continuer à rire suite à la réplique de Berry, lancé au même nain qui menaçait de la démission de son groupe de députés. Décidément Bassil en a pris plein la figure pour pas un rond, en plus il a fait le spectacle gratos…Pour arriver à se mettre en porte-à-faux lui son parti et son beau-Père ; record battu fallait mettre de la bonne volonté pour y arriver. **Une heure et demie de pur bonheur, Dommage que je n’ai pas assisté à ça**. BRAVOOOOO ! Mister Bassil et merci pour ce moment très agréable de vous voir affolé et réduit au silence.

    Le Point du Jour.

    11 h 14, le 22 août 2021

  • C'ETAIT VRAIMENT LA LE BUT DE AOUN ? CERTAINEMENT PAS. MEME UN GAMIN DE 12 ANS NE S'Y ATTENDRAIT PAS. ALORS ? ALORS C'ETAIT JUSTE POUR-ENCORE UNE FOIS- BERNER SES SYMPATHISANTS-REDORER LE BLASON DE TOUT PTI GENDRE AUPRES D'EUX. POINT.

    Gaby SIOUFI

    10 h 18, le 21 août 2021

  • Décidément, Bassil a beaucoup d'imagination! A moins qu'il ne souffre d'aphasie sémantique. Plusieurs centaine de millions de dollars proposés par l'Europe, l'Amérique, la Banque Mondiale, etc. Il appelle ça "un blocus économique"! Des blocus comme ça, on en redemande!

    Yves Prevost

    07 h 31, le 21 août 2021

Retour en haut