Près de trois semaines après le déplacement à Bagdad du ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Raymond Ghajar, pour la signature de la version finale d’un accord avec son homologue irakien pour l’importation d’un million de tonnes de fuel destinées aux centrales électriques, le Liban se rapproche à petits pas de sa première livraison de carburant.
Ainsi, les sociétés intéressées à échanger le fuel irakien – caractérisé par une forte teneur en soufre le rendant inutilisable par Électricité du Liban (EDL) – contre du « fuel grade A, et/ou grade B, et/ou gasoil » pour le compte du Liban avaient jusqu’à hier pour présenter leurs documents, conformément à l’annonce publiée le 6 août sur le site du ministère de l’Énergie.
Suite à cette phase de présélection et pour être retenus, les candidats devront être approuvés par la Direction générale du pétrole (Liban) et la société irakienne (SOMO) responsable de la commercialisation du pétrole. En revanche, la façon dont l’échange de fuel sera fait, et les dates d’annonce des candidatures retenues et du vainqueur de l’appel d’offres n’ont toujours pas été communiquées.
Dans ce contexte, le bureau du Premier ministre sortant Hassane Diab a indiqué hier que le chef de l’État et le chef du gouvernement (démissionnaire) ont donné leur consentement exceptionnel à la demande du ministère de l’Énergie pour l’approbation des contrats signés avec les autorités irakiennes. Une mesure « tout à fait normale », explique une source au ministère de l’Énergie, puisque le gouvernement libanais est démissionnaire et qu’il n’est donc pas dans ses prérogatives de se réunir pour approuver cet accord signé en son nom par le ministre sortant Ghajar. De plus, ce consentement exceptionnel accorde le droit au gouvernement de conclure l’accord de swap avec la société qui remporterait l’appel d’offres.
En parallèle, et alors que la presse irakienne tenait le ministre libanais pour responsable du retard de l’arrivée du fuel au Liban, son bureau de presse a publié un communiqué il y a deux jours, plaidant non coupable, en invoquant « la transparence absolue » de l’accord signé et la durée « d’un mois » pour finaliser l’ensemble des procédures.
commentaires (4)
c est vrai, il ne faut pas se presser, c 'est stressant et puis il n y a pas le feu . si on commence le troc au printemps prochain ca sera l exploit du siecle
Jimmy Barakat
19 h 45, le 13 août 2021