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Israël "ne veut pas d'escalade" à la frontière libanaise mais se tient "prêt"


Affrontements sur la frontière libano-israélienne, le 6 août 2021. Photo Ali DIA / AFP

Israël a dit vendredi ne pas vouloir d'"escalade" à la frontière avec le Liban, se disant toutefois "prêt" à y faire face, après des tirs de roquettes depuis le pays voisin, auxquels l'armée israélienne a riposté par des frappes d'artillerie.

"Nous ne voulons pas d'une escalade en vue d'une véritable guerre, mais bien sûr nous sommes prêts à cela et nous ne permettons pas à ces actes terroristes de continuer", a déclaré à des journalistes Amnon Shefler, un porte-parole de l'armée israélienne. "Nous ferons ce qui est nécessaire", a-il ajouté.

L'armée avait auparavant indiqué dans un communiqué être "en train de frapper les sources de lancement (des roquettes) au Liban".

Au total, 19 roquettes ont été tirées depuis le Liban vers Israël, a indiqué M. Shefler, sans faire état de victime. Trois projectiles sont tombés au Liban, 16 ont passé la frontière et 10 ont été interceptés par le système de défense aérienne israélien.

La vie suit son cours dans le nord d'Israël, où les abris antimissiles n'ont pas été ouverts pour l'occasion, a indiqué M. Shefler.

Le Hezbollah, très influent dans le sud du Liban, a revendiqué les tirs vers l'Etat hébreu, deux jours après un épisode de tensions similaire.

"Nous pensons que le Hezbollah veut montrer qu'il contrôle le sud du Liban" et qu'il "ne veut pas d'une guerre totale non plus", a affirmé le porte-parole militaire, estimant que le choix du Hezbollah de cibler des zones non-habitées est "un signal" qu'il ne "veut pas d'escalade".

Jeudi, l'aviation israélienne avait revendiqué ses premiers raids aériens depuis des années au Liban, affirmant avoir visé des sites de lancement de roquettes après des tirs depuis le sud du pays vers le nord d'Israël, qui n'ont pas été revendiqués.

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) a estimé vendredi que cette escalade était "très dangereuse" et appelé à un cessez-le-feu "immédiat".

En 2006, la dernière grande confrontation entre Israël et le Hezbollah avait fait plus de 1.200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, en majorité des militaires.

Les échanges de tirs à la frontière libano-israélienne coïncident avec une recrudescence des tensions entre l'Etat hébreu et l'Iran, --allié du Hezbollah et ennemi d'Israël--, dans la foulée d'une attaque meurtrière contre un pétrolier géré par la société d'un milliardaire israélien, en mer d'Oman.

Israël, comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni, a aussitôt accusé l'Iran d'être derrière cette attaque qui n'a pas été revendiquée et ayant fait deux morts. Téhéran nie les accusations.

Le porte-parole de l'armée israélienne a estimé vendredi que les tirs de roquettes n'avaient pas été "directement" ordonnés par l'Iran au mouvement Hezbollah. "Mais nous savons tous comment est l'Iran, qui soutient le Hezbollah" et qui "soutient ces actes terroristes", a-t-il déclaré.

Israël a dit vendredi ne pas vouloir d'"escalade" à la frontière avec le Liban, se disant toutefois "prêt" à y faire face, après des tirs de roquettes depuis le pays voisin, auxquels l'armée israélienne a riposté par des frappes d'artillerie."Nous ne voulons pas d'une escalade en vue d'une véritable guerre, mais bien sûr nous sommes prêts à cela et nous ne permettons pas à ces actes...