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Nos Lecteurs ont la Parole

Appel à la conscience de la communauté internationale...

Génocide d’un peuple, génocide d’un pays, génocide d’une identité spécifique ! Quel autre qualificatif peut-on utiliser à l’ombre d’un groupement politique éhonté qui n’a pas su prévoir l’explosion du 4 août ? Qui n’a pas su ou voulu réagir pour protéger les victimes et qui se tient indifférent à leur douleur ? Qui, non seulement n’a pas entrepris la reconstruction, mais bien au contraire il s’ingénie dans la destruction de ce qui reste de l’État ?

1) La responsabilité de prévenir ; 2) la responsabilité de réagir pour protéger les victimes ; 3) la responsabilité de reconstruire : tels sont les trois éléments du triptyque de la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU du 16 septembre 2011, qui définit l’État failli et dont l’État libanais coche toutes les cases.

Un an après l’explosion, ils n’ont toujours rien voulu comprendre. Autistes par choix, aveugles par incompétence, la conscience leur faisant défaut, ils sont restés en marge, insensibles à la douleur de tout un peuple, à la destruction d’une des plus belles villes de l’Orient ! Leur ultime ambition est de s’accrocher à un pouvoir qu’ils ont eux-mêmes vidé de son essence ! Et, au lieu de chercher des solutions structurelles, ils privilégient les compromissions, car l’alliance organique entre la corruption et le crime organisé a créé un hydre, dont il est impératif de couper la tête principale ! Mais pour ce faire, nous devons nous unir, puisque ce peuple ouvert qui a érigé la convivialité en art de vivre ; ce peuple enraciné qui a édifié le dialogue intercommunautaire en postulat ; ce peuple libre et fier qui a institué la volonté de vivre dignement en axiome ; ce peuple courageux qui honnit ce groupement politique et se joue de la peur que croit lui inspirer les détenteurs d’armes ; ce peuple, bien que meurtri, épuisé, dégoûté, lobotomisé, est malgré tout révolté, il crie sa douleur, refuse désormais les demi-mesures ! Et puisque notre allégeance va au « pays-message », rassemblons-nous pour réclamer à la conscience du monde :

L’intervention des Nations unies pour sauver le Liban et protéger la paix civile, en mettant sur pied un gouvernement de salut national pour une période de huit à douze mois, formé d’un nombre restreint de souverainistes reconnus pour leur probité, leur succès dans leur domaine d’activité respectif et leur courage. Ce gouvernement aurait pour mission :

1. Demander l’application de toutes les résolutions du Conseil de sécurité et le déploiement de la Finul pour protéger les frontières.

2. Réclamer la neutralité positive du Liban.

3. Élaborer une nouvelle loi électorale plus juste et plus représentative, permettant le vote électronique aux résidents et expatriés ; procéder aux élections sous l’égide des Nations unies.

4. Établir un plan exhaustif pour redresser les finances de l’État et récupérer les sommes spoliées à l’État et au peuple libanais.

Un tel programme est d’autant plus nécessaire que la situation dans le pays a dépassé le seuil du tolérable et constitue désormais une menace pour la paix et la sécurité.

Faisons en sorte que notre appel atteigne la communauté internationale en vue d’un sursaut de conscience, pour un élan concret d’humanité qui devrait valoir tous les intérêts géostratégiques des nations civilisées, car si aucune intervention rapide et ferme n’a lieu, si cette communauté internationale ne répond pas aux doléances du peuple, elle assistera au chant de cygne du « pays-message »; et aura à répondre devant Dieu, l’histoire et les hommes du génocide d’un peuple de la mort d’une nation !


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Génocide d’un peuple, génocide d’un pays, génocide d’une identité spécifique ! Quel autre qualificatif peut-on utiliser à l’ombre d’un groupement politique éhonté qui n’a pas su prévoir l’explosion du 4 août ? Qui n’a pas su ou voulu réagir pour protéger les victimes et qui se tient indifférent à leur douleur ? Qui, non seulement n’a pas entrepris la...

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