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Idées - Tribune

L’espoir du Liban réside dans l’éducation

L’espoir du Liban réside dans l’éducation

Des élèves libanais au Collège du Sacré-Cœur – Gemmayzé. Photo d’archives Marc Fayad

«Le principal espoir d’une nation repose sur l’éducation appropriée de sa jeunesse », disait Erasme. Dans le cas du Liban, cela n’a jamais été aussi vrai. Les meilleurs moments du pays ont été fondés sur un fort investissement dans son secteur éducatif – formant des penseurs, des entrepreneurs et des professionnels qui ont pu non seulement façonner leur pays de manière positive, mais dont les ambitions se sont étendues à la région et même au-delà. Malheureusement, l’un des plus grands risques pour le Liban aujourd’hui, alors qu’il traverse l’une des périodes les plus difficiles de son histoire, est ce qui arrive à l’éducation de ses enfants.

Le Royaume-Uni a été un fervent défenseur de l’éducation au Liban comme dans le reste du monde. Cette semaine, à Londres, nous accueillons, conjointement avec le Kenya, un sommet mondial de l’éducation pour souligner l’importance de cet enjeu, et en particulier celui de l’éducation des filles. En effet, pour tout pays qui aspire à améliorer sa société, tout indique que l’éducation des filles est l’un des investissements les plus judicieux que nous puissions faire pour sortir les gens de la pauvreté, faire croître les économies, sauver des vies et préparer au mieux l’après-pandémie de Covid-19.

Or, au Liban, malgré les efforts héroïques et l’engagement des nombreux professionnels de l’enseignement et de l’éducation du pays, les crises qui ont frappé le pays – notamment les troubles politiques et économiques, la pandémie de Covid-19 et la double explosion du port de Beyrouth – ont toutes gravement affecté le secteur de l’éducation. Au moins 1,2 million d’enfants à travers le Liban ont vu leur éducation perturbée depuis plus d’un an, et beaucoup n’ont pas été scolarisés depuis octobre 2019. Cela a affecté les enfants aussi bien libanais que réfugiés.

Tout parent au Liban aujourd’hui appréciera les défis pratiques de l’éducation à distance. L’apprentissage en ligne est compromis par une infrastructure numérique faible et un accès limité à la technologie. Ces facteurs restent un obstacle important pour de nombreuses personnes au Liban, et les personnes déjà vulnérables seront probablement les plus touchées. Et qu’il s’agisse du domaine technologique, de l’enseignement, de l’entrepreneuriat, du droit, de l’économie, de la société civile et plus encore, le Liban ne peut tout simplement pas se permettre de perdre une génération future.

L’éducation reste donc une priorité pour le Royaume-Uni au Liban. Par le biais de nos programmes et de notre action politique, et avec des partenaires internationaux et libanais, le Royaume-Uni est fier de contribuer à offrir aux enfants d’ici des possibilités d’éducation et des compétences de vie essentielles. Nous avons investi dans une assistance financière et technique pour renforcer le système d’éducation publique, et améliorer les normes d’enseignement et d’apprentissage, y compris l’éducation inclusive et l’apprentissage à distance. Les partenariats du British Council ont permis de connecter numériquement les écoles libanaises et britanniques, et sa bibliothèque numérique en libre accès offre quelque chose pour tout le monde.

Deux semaines seulement après mon arrivée au Liban, j’ai hâte de rencontrer les nombreuses personnes qui, dans le pays, s’engagent à faire tout ce qu’elles peuvent pour rendre le Liban sûr, stable et prospère. En effet, le peuple libanais reste le plus grand atout du pays et la raison pour laquelle je reste – à long terme – optimiste, malgré les difficultés du moment. Mais le système est gravement défaillant pour le peuple et la prochaine génération. Et les dommages collatéraux causés à l’enseignement par l’impasse politique et l’incapacité à relever les grands défis du Liban sont graves et structurels.

Une éducation décente est un droit de l’homme – elle offre une passerelle vers la réussite économique et donne aux jeunes les compétences nécessaires pour réaliser leur potentiel. Mais c’est plus que cela. Face aux défis d’un monde moderne interconnecté, un Liban qui réussit sera celui qui reste fidèle à ses racines en tant que pays tourné vers l’extérieur, énergique et curieux. Et c’est l’excellence de l’éducation – « transformer les miroirs en fenêtres », élargir les horizons et ouvrir les esprits – qui permettra d’y parvenir. Vous pouvez parier là-dessus comme si votre avenir en dépendait, car, honnêtement, c’est le cas.

Ambassadeur du Royaume-Uni au Liban

«Le principal espoir d’une nation repose sur l’éducation appropriée de sa jeunesse », disait Erasme. Dans le cas du Liban, cela n’a jamais été aussi vrai. Les meilleurs moments du pays ont été fondés sur un fort investissement dans son secteur éducatif – formant des penseurs, des entrepreneurs et des professionnels qui ont pu non seulement façonner leur pays de...

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Education, oui quand on peut payer les écoles, ce qui est devenu quasi impossible.

Politiquement incorrect(e)

18 h 16, le 31 juillet 2021

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Commentaires (1)

  • Education, oui quand on peut payer les écoles, ce qui est devenu quasi impossible.

    Politiquement incorrect(e)

    18 h 16, le 31 juillet 2021

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