Rechercher
Rechercher

Société - Covid-19

Face à l’explosion des cas, pass sanitaire et vaccination obligatoire dans certains secteurs

L’épidémie continue de progresser à pas de géant avec 1 224 nouvelles contaminations signalées hier et deux décès.

Face à l’explosion des cas, pass sanitaire et vaccination obligatoire dans certains secteurs

Devant la recrudescence rapide des contaminations au coronavirus, le Liban étant repassé en moins de trois semaines de la phase une à la phase trois de l’épidémie, marquée par une transmission communautaire, la Commission nationale chargée de lutte contre le Covid-19 a émis hier de nouvelles restrictions pour tenter de freiner la progression de l’épidémie et éviter par conséquent une nouvelle catastrophe sanitaire et un nouveau bouclage.

Ainsi, conformément à ces nouvelles restrictions, la vaccination est devenue obligatoire pour tous les fonctionnaires et toutes les personnes travaillant dans les hôpitaux, cliniques, dispensaires, orphelinats, centres de soins de santé, maisons de retraite, centres prenant en charge les personnes à besoins spécifiques, institutions pédagogiques, universités, banques, centres commerciaux et commerces de produits alimentaires.

De plus, toutes les entreprises commerciales doivent prendre les mesures nécessaires pour travailler dans un environnement exempt du coronavirus. Pour ce faire, les clients âgés de plus de 16 ans sont tenus de présenter un pass de vaccination ou un test IgG prouvant leur contamination au coronavirus au cours des trois derniers mois. Ces documents doivent être munis d’un code QR. Si le client ne possède pas un des ces deux documents, il devra effectuer un test antigène rapide à l’entrée de l’établissement aux frais de celui-ci, selon une source de la Commission. Par ailleurs, le port du masque est obligatoire dans tous les endroits publics.

Selon une source de la Commission nationale, « ce sont les entreprises qui doivent effectuer ce contrôle ». « Les forces armées et les ministères concernés effectueront des contrôles aléatoires, poursuit-on dans les mêmes milieux. Nous misons sur la responsabilité individuelle et collective pour éviter de se diriger vers un autre bouclage, d’autant que l’économie ne le supporte plus. »

Mesures concernant les voyageurs

Quant aux voyageurs, ceux arrivant d’Irak, de Turquie et de Chypre doivent être soumis à un isolement de quatre jours et trois nuits dans un hôtel à leurs propres frais, à moins qu’elles n’aient reçu au moins une dose d’un vaccin anti-Covid. Et ce au même titre que ceux arrivant du Royaume-Uni, du Brésil, des Émirats arabes unis, d’Inde, du Malawi, d’Éthiopie, de Zambie, du Liberia, du Kenya, de Gambie et de Sierra Leone.

La Commission nationale chargée de lutter contre le Covid-19 a de même appelé l’Aviation civile à réduire les vols hebdomadaires en provenance d’Irak, de Turquie, de Chypre et d’Éthiopie. De plus, les voyageurs non vaccinés effectuant un aller-retour dans un délai d’une semaine devront désormais effectuer un test PCR et présenter le document à l’embarquement, alors qu’ils étaient préalablement exemptés de ce test. À la demande de la Commission, les résultats des tests PCR exigés pour entrer sur le territoire libanais doivent tous être munis d’un code QR.

Enfin, la Commission a appelé le ministère de la Santé à assurer un meilleur dépistage dans l’ensemble du pays afin de repérer le plus grand nombre de cas positifs, et ce en utilisant à cet effet les centres de soins de santé primaires et, au besoin, de coordonner avec le ministère des Affaires sociales pour avoir recours aux dispensaires.

Le variant Delta responsable de la majorité des cas

Commentant cette recrudescence des contaminations, le président du Comité national en charge de la campagne de vaccination, Abdel Rahman Bizri, a estimé que « plus de 80 % des cas actifs de Covid-19 au Liban sont dus au nouveau variant Delta ». Il a dès lors préconisé « l’accélération de la vaccination ». Le Dr Bizri a également appelé les parties concernées « à administrer le vaccin à toute personne qui souhaite le faire, précisant que près d’un million de Libanais inscrits sur la plateforme n’ont toujours pas reçu le vaccin ni de messages ».

Selon le bilan quotidien du ministère de la Santé, 24,6 % des personnes éligibles à la vaccination ont déjà reçu une première dose, et 17,9 % les deux doses. Par ailleurs, 1 224 nouveaux cas de coronavirus, dont 64 en provenance de l’étranger, et deux décès ont été enregistrés. Ce qui porte à 558 369 le nombre de cas cumulés depuis le début de la pandémie dans le pays, au nombre desquels 7 897 décès et 536 623 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 240 patients sont hospitalisés, dont 94 en soins intensifs.

Commentant cette explosion des cas, le président de l’ordre des médecins de Beyrouth, Charaf Abou Charaf, a mis en garde contre cette tendance « qui pourrait nous pousser à réclamer un bouclage total, car le corps médical ne peut pas supporter ce nombre de patients dans les hôpitaux ».

Devant la recrudescence rapide des contaminations au coronavirus, le Liban étant repassé en moins de trois semaines de la phase une à la phase trois de l’épidémie, marquée par une transmission communautaire, la Commission nationale chargée de lutte contre le Covid-19 a émis hier de nouvelles restrictions pour tenter de freiner la progression de l’épidémie et éviter par conséquent...

commentaires (1)

>> ??UN PASS ? QUEL PASS? DE QUOI S'AGIT IL ?

Gaby SIOUFI

09 h 48, le 29 juillet 2021

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • >> ??UN PASS ? QUEL PASS? DE QUOI S'AGIT IL ?

    Gaby SIOUFI

    09 h 48, le 29 juillet 2021

Retour en haut