L’aube du second centenaire du Liban se révolte à l’aube du premier anniversaire de l’incroyable double explosion du port de Beyrouth qui a détruit le cœur de ses enfants et bouleversé les habitants du monde entier alors que les criminels se pavanent en toute liberté !
Des mères pleurent leurs enfants !
Des pères couvent leur peine !
Des sœurs fleurissent les tombes !
Des frères crient de rage !
Des épouses s’accrochent aux souvenirs !
Des maris souffrent de leurs pertes !
Des enfants appellent leurs parents !
Et des amis cherchent encore leurs disparus !
Alors qu’ailleurs, les coupables montrés du doigt sont prêts à tout et en toute arrogance à démontrer leur innocence, cachés derrière la façade du pouvoir pour se protéger de la colère des victimes !
Le peuple exaspéré de leur manège hurle de douleur et réclame justice !
Dégagez, ingrats criminels !
Vous les porteurs de la destruction de nos valeurs !
Dégagez, imposteurs et impies !
Que voulez-vous de plus ?
Vous avez porté la poisse à notre pays de rêve !
Vous avez brisé nos rêves !
Vous avez épuisé nos forces !
Vous avez puisé dans nos caisses !
Nos vies ? Cela ne vous suffit-il pas ?
Vous avez emporté nos enfants !
Au crépuscule de cet incroyable 4 août de l’an dernier !
Oui, vous les dirigeants avez laissé mourir nos enfants et laissé couler le sang des innocents pour couvrir vos vils manœuvres de vendus et d’asservis aux exigences de pays étrangers ou aveuglés par vos propres intérêts !
Oui, vous les dirigeants ! Les endiablés en tenue de costard cravate ou barbus, confinés cachés derrière l’aube des religieux !
Mais nous sommes toujours là, nous, les authentiques Libanais !
Nous sommes tous là à vous surveiller !
Et nous vous poursuivrons jusqu’au dernier !
Même si vous vous dérobez à la justice du palais, vous ne pourrez échapper à la justice du peuple prêt à vous lyncher.
Les voix montent de l’au-delà et vous appellent un à un pour vous accuser.
Du petit bébé étranger à la petite poupée aux cheveux bouclés, à ce père au pied du lit de sa fille hospitalisée, au vieux grand-père et à la jeune fiancée, au jeune médecin dans sa clinique lâchement achevé, et aux courageux pompiers et à tous ceux partis sans savoir pour qui, pourquoi vous êtes tous encore pleurés, mais ne serez jamais oubliés !
Le Liban se remet de ses larmes et vous promet que vous serez tous vengés.
Vos bourreaux seront bientôt décalés, écroués, décapités !
Marie-Thérèse ZOUEIN TABET
Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.
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