Quelques heures après la prise d'assaut d'une pharmacie à Tarik Jdidé, le président de l’ordre des pharmaciens au Liban, Ghassan el-Amine, a appelé les officines à un arrêt de travail mardi jusqu'à 13 heures, afin de dénoncer "les agressions et les atteintes à la dignité" des pharmaciens.
"L'ordre insiste sur la protection des pharmaciens contre les agressions arbitraires", a affirmé le syndicaliste. Des manifestants ont fait irruption dans un établissement du quartier de Tarik Jdidé dont ils ont pillé les stocks, rapportait l'Agence officielle de l'information (Ani, officielle). Cet incident survient alors que le Liban souffre depuis des mois d'une pénurie sévère de médicaments.
Dans ce contexte, M. el-Amine a souligné que le syndicat tient à exprimer "sa profonde indignation face aux agressions des pharmaciens et aux atteintes à leur dignité et leur profession". Il a appelé "les forces de sécurité à protéger les pharmacies et les pharmaciens et à sanctionner les agresseurs". Il a enfin rappelé que "le syndicat veut se tenir aux côtés des malades qui souffrent afin de subvenir à certains de leurs besoins".
La Banque du Liban (BDL) a récemment restreint ses subventions pour les importations de médicaments aux traitements anticancéreux et aux maladies incurables et chroniques, alors que les importateurs ont quasiment cessé de distribuer les médicaments aux pharmacies. Les autres médicaments - non subventionnés - doivent être vendus au taux de change du marché parallèle, soit à environ 19.400 L.L. aujourd'hui.
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