C’est la hausse en glissement annuel de la capitalisation boursière de la Bourse de Beyrouth (Beyrouth Stock Exchange,-BSE) à la fin du premier semestre de l’année, selon les chiffres publiés dans le Lebanon this Week de Byblos Bank. Elle est passée de 6,4 milliards de dollars en juin 2020 à 9 milliards à la même période cette année. Le chiffre d’affaires a également connu une hausse, passant de 123,6 millions à 187,9 millions de dollars entre les deux périodes prises en compte, soit une augmentation de 51 %. Toutefois, le volume d’actions échangées durant le premier semestre 2021 a atteint 18 269 489, constituant une baisse de 47,2 % en comparaison au volume échangé durant la même période l’année passée, soit 34 839 869 actions.
La moyenne journalière du volume de transactions a grandement diminué de 74,6 %, tombant à 180 886 actions échangées, alors que leur valeur a connu, elle, une hausse de 40 %, pour atteindre 1,9 million de dollars.
Depuis la mise en place de restrictions bancaires sur les retraits et les transferts en devises, les déposants ont essayé d’investir dans d’autres sources de revenus pour préserver leurs économies. Ainsi, certains se sont tournés vers l’immobilier, tandis que d’autres ont investi dans l’art ou encore dans des actions à la Bourse de Beyrouth, expliquant alors la hausse de la capitalisation boursière. Les acheteurs et vendeurs investissent en dollars libanais, soit les dollars bloqués dans les banques, un dollar ne valant donc que 3 900 livres, contre autour de 19 000 désormais sur le marché parallèle. La vraie valeur de la Bourse de Beyrouth a donc grandement diminué en prenant en compte le vrai taux de change.
À noter toutefois que la Bourse de Beyrouth a fermé ses portes durant le confinement strict mis en place par les autorités libanaises du 14 janvier au 8 février pour contrer la propagation du coronavirus.
Dans le détail, les actions bancaires ont compté pour 50,2 % du total de la capitalisation, suivies par les capitaux des entités foncières (45,3 %), industrielles (4,1 %) et des sociétés commerciales (0,4 %). Quant au ratio de liquidités du marché (la capacité pour un investisseur d’effectuer facilement et rapidement des transactions), il a atteint 2,1 % en janvier dernier, comparé à 1,9 % à la même période l’année passée.
En parallèle, l’Autorité des marchés des capitaux au Liban a relevé son indice pondéré par le cours des actions échangées à la BSE de 73 % durant le premier semestre 2021, une forte hausse principalement due à l’envol des prix des actions de Solidere A (+ 34,1 %) et de Solidere B (+ 34,8 %), les deux cours de la Société libanaise pour le développement et la reconstruction du centre-ville, par rapport à juin 2020. Cela augmentant leurs poids respectifs sur le marché de 27,5 et 17,8 % à la clôture de la Bourse le 30 juin dernier, surplombant ainsi toutes les autres sociétés boursières.
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