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Dernières Infos - Liban

Asmar réclame une augmentation des salaires pour les secteurs public et privé


Le président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), Béchara el-Asmar. Photo ANI

Le président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), Béchara Asmar, a réclamé aux dirigeants une série de mesures socio-économiques, dont une hausse des salaires dans les secteurs public et privé, afin de permettre aux citoyens de pouvoir faire face aux nombreuses crises que traverse le Liban.

"La bataille pour l'augmentation des salaires a débuté", a affirmé M. Asmar, à l'issue d'une réunion du bureau du comité exécutif de la CGTL. Le syndicaliste a demandé l'octroi, aux employés, d'avances financières, au vu de la flambée des prix, ainsi que l'ajustement des conditions salariales des secteurs public et privés, des enseignants, des militaires, des retraités, des contractuels et des travailleurs journaliers, l'augmentation des indemnités de transport et l'adoption d'une loi sur les échelles salariales mobiles".

Le Liban, enlisé dans une crise socio-économique inédite depuis août 2019, poursuit sa descente aux enfers. La monnaie locale s'échange à plus de 19.000 L.L. contre le billet vert, alors que la majorité des travailleurs touchent leurs salaires selon le taux de change officiel (1507.5 livres libanaises pour un dollar). Le pays connaît également de graves pénuries, notamment en matière de médicaments, d'hydrocarbures et d'alimentation. La Banque du Liban (BDL), qui subventionne l'importation de ces produits, menace d'arrêter ce mécanisme, ses réserves ayant atteint un seuil alarmant. 

"La crise que traverse le pays est structurelle, elle frappe un système politique impuissant, un système économique meurtrier et un système social régi par les monopolistes et les tyrans politiques et financiers qui contrôlent tout", s'est indigné Béchara Asmar. 

Le syndicaliste s'est également indigné de l'inaction des dirigeants libanais face à l'effondrement du pays. "Un gouvernement chargé d'expédier les affaires courantes, un Premier ministre désigné depuis plus de dix mois et toujours pas de (nouveau) gouvernement", a critiqué M. Asmar. Il a également dénoncé "l'échange d'accusations frivoles" et les différends entre les responsables au sujet de la distribution des ministères, alors que les Libanais sombrent dans des conditions de vie misérables.

Le Liban demeure sans gouvernement actif depuis la démission du cabinet de Hassane Diab, dans la foulée de la double explosion meurtrière au port de Beyrouth. En dépit de sa désignation, en octobre 2020, Saad Harri n'est toujours pas parvenu à former un nouveau gouvernement, en raison d'un bras de fer politico-personnel qui l'oppose au chef de l'Etat libanais, Michel Aoun et son gendre, Gebran Bassil.

Le chef de la centrale syndicale a par ailleurs insisté sur la nécessité de mettre en application la loi sur la carte d'approvisionnement. Cette loi, qui prévoit l'octroi d'une carte d’approvisionnement aux familles libanaises les plus vulnérables, avait été adoptée par le Parlement à la fin du mois de juin n'a toujours pas été mise en place. Elle est pourtant considérée par la classe dirigeante comme la seule alternative viable à la levée des subventions dont bénéficient certaines importations depuis le début de la crise et a fait l'objet de discussions pendant de très longs mois. 

Le syndicaliste a par ailleurs rappelé que la CGTL a organisé quatre grèves nationales afin de réclamer la formation d'un "gouvernement de sauvetage national", s'indignant du "cercle vicieux" de la situation, tandis que que le Liban se trouve "à une croisée des chemins dangereuse". Pour que ses revendications soient entendues, Béchara Asmar a appelé à la tenue d'une "conférence nationale" réunissant les différentes instances syndicales du pays. "Une confrontation globale et organisée, ayant des décisions, demandes et un plan de travail bien définis" devrait permettre de résoudre la crise, a-t-il estimé.


Le président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), Béchara Asmar, a réclamé aux dirigeants une série de mesures socio-économiques, dont une hausse des salaires dans les secteurs public et privé, afin de permettre aux citoyens de pouvoir faire face aux nombreuses crises que traverse le Liban. "La bataille pour l'augmentation des salaires a débuté", a affirmé...