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Politique - Levée d’immunités

La requête de Tarek Bitar examinée vendredi par le bureau de la Chambre et en commission

Un député qui a requis l’anonymat dénonce une « politique des deux poids, deux mesures ».

La requête de Tarek Bitar examinée vendredi par le bureau de la Chambre et en commission

Le port de Beyrouth dévasté. Anwar Amro/Archives AFP

Le président du Parlement Nabih Berry a appelé hier le bureau du Parlement et la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice à se réunir en commission mixte lors d’une séance fixée à vendredi à Aïn el-Tiné, pour discuter de la demande de levée de l’immunité des trois députés et ex-ministres Ali Hassan Khalil, Ghazi Zeaïter et Nouhad Machnouk, mis en cause par le juge d’instruction près la Cour de justice Tarek Bitar, dans l’affaire de la double explosion au port de Beyrouth.

Le bureau du Parlement est composé de son président Nabih Berry, de son vice-président Élie Ferzli ainsi que de Samir Jisr, Hagop Pakradounian, Michel Moussa, Hadi Abou el-Hosn et Alain Aoun. Quant à la commission de l’Administration et de la justice, outre son président Georges Adwan, elle est composée de Georges Okaïs, Ibrahim Moussaoui, Bilal Abdallah, Georges Atallah, Ziad Assouad, Hadi Hobeiche, Ibrahim Azar et Ghazi Zeaïter. Il est très peu probable que ce dernier, qui était ministre des Transports et des Travaux publics lorsque le nitrate d’ammonium – à l’origine de la double explosion – avait été débarqué, participe à la séance.

L'éditorial de Issa Goraïeb

Tous à l’épreuve

À L’Orient-Le Jour, Alain Aoun explique que lui et ses collègues prendront dès aujourd'hui connaissance de la teneur du document, « avant de délibérer et de transmettre ensuite des recommandations à l’assemblée plénière », dans un délai de deux semaines qui peut toutefois être étendu en cas de retard dans l’examen de la requête du juge. Lors de l’examen du document, les députés mis en cause pourraient être entendus si cela est jugé nécessaire. Alain Aoun n’écarte pas pourtant la possibilité que « les discussions soient rapides », même si les membres participants appartiennent à des camps politiques différents. La loi stipule que la commission mixte et l’ensemble du Parlement doivent examiner le sérieux des poursuites et s’assurer que celles-ci ne sont pas liées à « des objectifs partisans et politiques ».

« Les députés sont certes en droit d’utiliser les marges de manœuvre que leur accorde la loi pour évoquer un but politique, mais ils devront alors en assumer la responsabilité devant les familles des victimes et l’opinion publique », souligne l’ancien ministre Ziyad Baroud, joint par L’Orient-Le Jour. Lundi, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah avait indirectement critiqué la démarche de M. Bitar, rejetant toute "exploitation politique" de l'affaire. Ziyad Baroud considère lui que « Tarek Bitar a agi en vrai magistrat, suivant une procédure judiciaire à l’écart de tout agenda politique ». « La balle est désormais dans le camp du Parlement », observe-t-il.

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Il reste qu’un parlementaire qui a requis l’anonymat déplore le fait que, selon lui, le juge d’instruction recourt à une politique des « deux poids, deux mesures ». « Quand un officier est convoqué alors qu’un autre devrait l’être aussi, quand un ministre des Transports et des Travaux publics est poursuivi contrairement à un autre qui était pourtant en poste au moment de la double explosion, on se pose des questions », lance-t-il, sous couvert d’anonymat. Des propos qui pourraient donner un avant-goût des débats vendredi. Et d’ajouter : « L’annonce d’une série complète de convocations serait un soulagement parce qu’elle susciterait le sentiment que le dossier est traité de manière équitable. »

Le président du Parlement Nabih Berry a appelé hier le bureau du Parlement et la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice à se réunir en commission mixte lors d’une séance fixée à vendredi à Aïn el-Tiné, pour discuter de la demande de levée de l’immunité des trois députés et ex-ministres Ali Hassan Khalil, Ghazi Zeaïter et Nouhad Machnouk, mis en cause...

commentaires (2)

On se croit dans un mauvais film mal réalisé et avec un scénario debile. Comment peut on confier la mission de lever l’immunité des mis en cause dans ce terrible drame et demander la permission aux mêmes vendus qui nous ont mené là, à décider du sort de la sentience d’un juge qui ose défier les fossoyeurs mais qu’on on renvoie ses décisions aux coupables pour délibérer? On marche sur la tête.

Sissi zayyat

15 h 41, le 07 juillet 2021

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Commentaires (2)

  • On se croit dans un mauvais film mal réalisé et avec un scénario debile. Comment peut on confier la mission de lever l’immunité des mis en cause dans ce terrible drame et demander la permission aux mêmes vendus qui nous ont mené là, à décider du sort de la sentience d’un juge qui ose défier les fossoyeurs mais qu’on on renvoie ses décisions aux coupables pour délibérer? On marche sur la tête.

    Sissi zayyat

    15 h 41, le 07 juillet 2021

  • A QUAND LE COUP DE BALAI ULTIME? A QUAND ABROGER CES LOIS QUI DONNENT COUVERTURE AUX MAFIEUX-APPELEE IMMUNITE-AUX FIN SDE POURSUIVRE LEUR SAC DE NOTRE PAYS. JE PRECISE " NOTRE PAYS" CAR A L'EVIDENCE "LEUR PAYS" A EUX SE LIMITE A LEURS POCHES.

    Gaby SIOUFI

    12 h 37, le 07 juillet 2021

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