Pour la deuxième fois en une semaine, et en raison de deux hausses consécutives des prix des hydrocarbures en une semaine également, le ministère de l’Économie et du Commerce a augmenté le prix des paquets de pain libanais en fonction de leurs poids.
Ainsi, la "rabta" de pain blanc est désormais vendue en boulangerie à 3.750 LL pour un poids de 876 grammes au moins, et à 4.000 LL dans les autres commerces pour le même poids. Le petit paquet de pain de 390 grammes au moins est vendu à 2.500 LL en boulangerie et à 2.750 dans les autres commerces pour le même poids.
Il y a deux jours, la "rabta" de pain blanc était vendue à 3 500 livres dans les boulangeries et 3 750 livres dans les autres commerces, pour un poids de 865 grammes au moins. Le petit paquet de 420 grammes au moins était lui fixé à 2 500 livres dans les boulangeries et à 2750 livres dans les autres établissements.
Il y a près de dix jours, le ministère avait déjà augmenté le prix du paquet du pain en raison de la fin des subventions du sucre par la Banque du Liban (BDL). Ces subventions sont accordées par la Banque centrale suivant un mécanisme permettant aux importateurs d’acheter 100 % de dollars nécessaires pour payer leurs fournisseurs au taux de 3 900 livres. Selon le syndicat des importateurs, la BDL n’a pas officiellement suspendu le mécanisme en question mais a en revanche arrêté de valider de nouveaux dossiers déposés par des importateurs de sucre ces derniers mois.
Depuis le 17 avril, deux tarifications différentes du pain pour le même poids et la même qualité coexistent au Liban. En effet, le ministère de l’Économie, en concertation avec les principaux acteurs de la filière, notamment les boulangers et les distributeurs, avait décidé de rendre plus cher le pain vendu hors des boulangeries.
Le prix du pain est fixé par le ministère de l’Économie en fonction de plusieurs paramètres, dont les cours mondiaux du blé et du prix du carburant dans le pays, celui du sucre ou encore de la levure. Le blé bénéficie du même mécanisme qui permet aux importateurs de médicaments et d’essence d’acheter des dollars à la BDL au taux de 1 507,5 livres, à la différence près que le taux de couverture des factures des fournisseurs est de 100 % (contre 90 % pour l’essence, par exemple). Les importations de sucre et de levure bénéficient en principe du mécanisme décrit par le ministère de l’Économie, pour lesquelles la BDL n’accepterait donc plus de nouveaux dossiers.
commentaires (4)
Et l’air que les citoyens respirent, il sera vendu à combien une fois que les libanais n’auraient plus que ça de gratuit? Bande de voleurs assassins.
Sissi zayyat
00 h 07, le 03 juillet 2021