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Politique - Diplomatie

La France et les USA vont « agir ensemble pour faire pression » sur les responsables de la crise

Il y a « un plus grand sens de l’urgence », en ce qui concerne la crise libanaise, à Washington qu’à Beyrouth, déclare Shea.

La France et les USA vont « agir ensemble pour faire pression » sur les responsables de la crise

L’ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea. Capture d’écran

La France et les États-Unis vont agir ensemble pour « faire pression » sur les responsables de la crise dans laquelle le Liban s’enfonce depuis plusieurs mois, a annoncé hier le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian. « Nous constatons ensemble le drame que serait que ce pays se fissure, disparaisse. Nous avons décidé d’agir ensemble pour faire pression sur les responsables. On les connaît », a déclaré M. Le Drian lors d’un point de presse aux côtés de son homologue américain Antony Blinken, à Paris. « (Nous avons) la même appréciation de la situation », sur « l’effondrement de ce pays, dramatique », a pointé le chef de la diplomatie française, critiquant les dirigeants politiques libanais et leur « incapacité à relever le moindre défi, (et à initier) le moindre début de progrès pour redresser ce pays ». Cette nouvelle critique à l’égard de la classe politique intervient alors que Paris a récemment adopté des restrictions d’accès au territoire français à l’encontre de personnalités libanaises jugées responsables du blocage, sans dévoiler leur identité.

Shea : « L’urgence du moment »

En écho aux propos de M. Blinken et à l’esprit de la déclaration conjointe, l’ambassadrice US au Liban, Dorothy Shea, a affirmé hier, dans une interview accordée à la télévision locale al-Jadeed, avoir constaté, lors d’un récent séjour aux États-Unis au cours duquel elle a rencontré les hauts responsables de son gouvernement, « un plus grand sens de l’urgence du moment » à Washington qu’à Beyrouth.

« Je ne sais quel camp est à blâmer, a souligné diplomatiquement Mme Shea, mais je peux vous dire que le Liban a désespérément besoin d’un gouvernement » capable d’introduire les réformes nécessaires « pour arrêter l’hémorragie (…), aider l’économie à se remettre en selle (…) afin que les Libanais aient de quoi garnir leur table ». Et de préciser, en réponse à une question, avoir affirmé devant le chef de l’État libanais que « l’heure est à la construction d’un gouvernement, et non au blocage de sa formation ». Et d’ajouter qu’en sus de toutes les tâches qui attendent un gouvernement en bonne et due forme figure, outre la lutte contre l’effondrement financier et le Covid-19, la préparation des élections législatives du printemps prochain.

À deux reprises, Mme Shea a affirmé que l’idée même d’un tiers de blocage au sein du cabinet est « inamicale » à l’égard du « gouvernement de mission », tel que conçu et défendu par le président français Emmanuel Macron, après sa visite au Liban, au lendemain de « l’horrifique explosion au port de Beyrouth ». Incidemment, toutefois, la diplomate a ajouté qu’en dépit des démentis relatifs à l’exigence d’un tiers de blocage, « en me livrant en privé à un comptage, j’ai remarqué qu’il existe bel et bien ». Toutefois, Mme Shea a refusé de juger « la performance » du chef de l’État. « C’est l’affaire du peuple libanais, c’est à lui de le faire », a-t-elle répondu.

Joseph Aoun, « un bon partenaire »

L’ambassadrice US s’est pas ailleurs étendue sur les rapports que son gouvernement entretient avec le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, et la troupe. À la question de savoir si les États-Unis voient dans le commandant en chef de l’armée un présidentiable, elle a fait valoir qu’elle n’avait pas d’opinion à ce sujet. « Mais il a été un bon partenaire en tant que commandant en chef de l’armée. »

Et l’ambassadrice de s’étendre sur l’aide que son gouvernement apporte à l’armée (2 milliards de dollars en 10 ans) et de faire part de son souci grandissant d’offrir à la troupe l’aide dont ses soldats ont besoin pour, basiquement, se nourrir et se déplacer. Si nous n’assurons pas notre aide à travers les canaux officiels, a-t-elle ajouté en substance, c’est que nous savons que la corruption est un grand problème.

Dorothy Shea a également été interrogée sur la possibilité que le Liban importe du fuel iranien pour pallier sa crise de carburant, tel que proposé par le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. « Ce n’est vraiment pas une solution, a répondu l’ambassadrice. Les États-Unis se sont tenus aux côtés du peuple libanais et nous continuerons à le faire. Mais ce que l’Iran veut, c’est une sorte d’État satellite qu’il peut exploiter pour son propre agenda. Il y a d’autres alternatives pour fournir du fuel et de l’électricité à la population libanaise. Si nous pouvions éliminer la corruption des secteurs de l’énergie et de l’électricité, la moitié du problème serait résolue. Il y a de meilleures solutions que celle de se tourner vers l’Iran. »

La France et les États-Unis vont agir ensemble pour « faire pression » sur les responsables de la crise dans laquelle le Liban s’enfonce depuis plusieurs mois, a annoncé hier le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian. « Nous constatons ensemble le drame que serait que ce pays se fissure, disparaisse. Nous avons décidé d’agir ensemble pour faire pression sur...

commentaires (3)

Mme l’Ambassadrice Shea parle vaguement, sans vraiment dire le fond de ses pensées, la diplomatie a des raisons que la raison ne comprend pas. Elle précise que les Etats Unis et la France VONT agir en ensemble (le présent du subjonctif) mais évite de dire quand. Il ne suffit pas de constater le drame que serait que ce pays se fissure, il est déjà fissuré de toutes parts. Ce que je ne comprends pas, puisque tout le monde est d’accord sur les causes et les effets de cette catastrophe en tous genres, pourquoi personne ne prend d’initiative, afin d’entreprendre une solution viable et définitive pour que le Liban se remette sur pieds ? Elle a raison en disant que la solution Iranienne n’est pas la meilleure, mais alors ! Que propose-t-elle concrètement. ? Mme Shea défonce des portes grandes ouvertes en relatant le refus des nos politico-voyous qui refusent de se serrer les coudes pour faire avancer un pays en détresse. Si c’est pour constater la maladie politique qui ronge le pays, sans nous aider à balayer nos gouvernants pour nous en sortir de cette impasse sans issue, Autant nous demander de nous adresser ailleurs. Ou est donc passée l’Amérique d’antan qui soutenait les peuples opprimés? Toute cette parlotte confuse pour ne rien dire nous donne un goût amer qui ne passe pas et, nous laisse dans l’expectative d’un avenir noir et peu prometteur. Merci à nos dirigeants et ceux qui à prétendent vouloir nous aider de nous laisser dans cette M---E !

Le Point du Jour.

20 h 30, le 26 juin 2021

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Commentaires (3)

  • Mme l’Ambassadrice Shea parle vaguement, sans vraiment dire le fond de ses pensées, la diplomatie a des raisons que la raison ne comprend pas. Elle précise que les Etats Unis et la France VONT agir en ensemble (le présent du subjonctif) mais évite de dire quand. Il ne suffit pas de constater le drame que serait que ce pays se fissure, il est déjà fissuré de toutes parts. Ce que je ne comprends pas, puisque tout le monde est d’accord sur les causes et les effets de cette catastrophe en tous genres, pourquoi personne ne prend d’initiative, afin d’entreprendre une solution viable et définitive pour que le Liban se remette sur pieds ? Elle a raison en disant que la solution Iranienne n’est pas la meilleure, mais alors ! Que propose-t-elle concrètement. ? Mme Shea défonce des portes grandes ouvertes en relatant le refus des nos politico-voyous qui refusent de se serrer les coudes pour faire avancer un pays en détresse. Si c’est pour constater la maladie politique qui ronge le pays, sans nous aider à balayer nos gouvernants pour nous en sortir de cette impasse sans issue, Autant nous demander de nous adresser ailleurs. Ou est donc passée l’Amérique d’antan qui soutenait les peuples opprimés? Toute cette parlotte confuse pour ne rien dire nous donne un goût amer qui ne passe pas et, nous laisse dans l’expectative d’un avenir noir et peu prometteur. Merci à nos dirigeants et ceux qui à prétendent vouloir nous aider de nous laisser dans cette M---E !

    Le Point du Jour.

    20 h 30, le 26 juin 2021

  • On attend toujours cette "aide"! Qui y croit encore?

    Politiquement incorrect(e)

    14 h 51, le 26 juin 2021

  • A chaque fois qu’on lit un article concernant les points vues sur la crise sans précédent que traverse notre pays et sur laquelle se penchent les américains et les européens on se dit chouette, qu’enfin ils ont compris le fond du problème et ils vont pouvoir le régler. Cela fait des décennies et quelques dizaines de mois qu’on se le dit et toujours rien à l’horizon. Que doit on comprendre? Ils savent et laissent faire? Ils cherchent une solution temporaire pire je le,probleme, ou ils se sont concertés à laisser pourrir la situation tant qu’ils ne sont pas menacés par un flot d’immigrants pour les uns et la complication des négociations pour les autres? Non, mais qu’attendent ils pour renverser la table et exiger le désarmement des milices illégales et stopper l’ingérence des iraniens et syriens dans notre pays? Et qu’ils ne viennent pas nous chanter le refrain de « aidez-nous pour qu’on vous aide » alors que l’inverse doit se passer et ils le savent très bien. Aucune sanction n’a touché les corrompus et tueurs de ce pays alors qu’ils ont tous les éléments pour le faire en toute légalité. QU’ATTENDENT ILS ET POURQUOI CETTE MOLLESSE.

    Sissi zayyat

    14 h 31, le 26 juin 2021

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