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Deuxième jour de sit-in pour les employés de l'hôpital Hariri

Deuxième jour de sit-in pour les employés de l'hôpital Hariri

L'hôpital Rafic Hariri de Beyrouth. Photo Wikipédia

Le personnel de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth a tenu mardi un sit-in pour la deuxième journée consécutive devant le service des urgences de l'établissement pour protester contre des montants qui leur sont dus, alors que la valeur de leurs salaires est en chute libre en raison de la dépréciation record de la livre libanaise.

"Les employés de l'hôpital n'ont pas un amour particulier pour les sit-in", a affirmé un porte-parole du mouvement, Abdellatif Issa. "Mais les salaires ne suffisent pas pour vivre la moitié d'un mois", a-t-il dénoncé. "L'administration continue à priver les employés de leurs droits, à savoir ajuster les salaires au prorata du coût de la vie", a-t-il encore estimé. Dans ce contexte, M. Issa a appelé l'administration à "intervenir avant que les choses ne se dégradent et que les employés recourent à l'escalade". Il a également réitéré son appel à ce que soient réglés les arriérés de paiement, datant pour certains de plus de trois ans, et que soient versées aux salariés, en dollars, les donations effectuées à l'hôpital en leur nom. Le sit-in doit se poursuivre jusqu'à demain, où il débutera à partir de 8h30 devant le service des urgences.

L'hôpital Rafic Hariri est en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, surtout depuis le début de la pandémie.

Le Liban subit de plein fouet une crise économique et financière aiguë, qualifiée par la Banque mondiale d'une des trois pires crises au monde depuis 1850. Elle est marquée par une chute accélérée de la monnaie nationale face aux devises étrangères, une hyperinflation et une paupérisation de la population. Le secteur de la santé a été durement frappé par cette crise et son personnel, payé en livres libanaises, a vu son pouvoir d'achat s'écrouler. De nombreux soignants ont déjà émigré et de nouveaux départs sont à prévoir.

Le personnel de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth a tenu mardi un sit-in pour la deuxième journée consécutive devant le service des urgences de l'établissement pour protester contre des montants qui leur sont dus, alors que la valeur de leurs salaires est en chute libre en raison de la dépréciation record de la livre libanaise."Les employés de l'hôpital n'ont pas un amour...