Des marathons de vaccination dorénavant hebdomadaires

Au lendemain d’un week-end marathon de vaccination au produit Pfizer/BioNTech largement réussi, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé hier que de tels événements seraient dorénavant organisés toutes les fins de semaine. « Nous avons sauvé 46 000 vies lors du dernier marathon », s’est-il réjoui dans une interview accordée dimanche soir à la chaîne al-Jadeed.

Selon le bilan quotidien du ministère, 13,7 % des personnes éligibles à la vaccination ont déjà reçu leur première injection avec l’un des produits disponibles dans le pays (Pfizer/BioNTech, AstraZeneca ou Spoutnik-V), alors que 6,6 % ont reçu les deux injections nécessaires. La campagne de vaccination s’accélère donc, alors que les indicateurs sanitaires sont en baisse depuis plusieurs semaines.

De fait, toujours selon le bilan du ministère de la Santé, trois décès et 45 nouveaux cas de coronavirus ont été signalés hier, sachant que durant le week-end, la majorité des laboratoires sont fermés. Cela porte à 542 649 le nombre de cas cumulés depuis l’apparition de la pandémie dans le pays en février 2020, au nombre desquels 7 801 décès et 527 645 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 132 patients sont hospitalisés, dont 77 aux soins intensifs. Le taux de positivité par rapport au nombre de tests de dépistage effectués ces quatorze derniers jours est lui de 1,5 %.

Inquiétude

Se félicitant du « succès dans le contrôle de la propagation communautaire du coronavirus », le président de la commission scientifique de vaccination contre le Covid-19, Abdel Rahman el-Bizri, a affirmé que cette réussite « donne de l’espoir aux Libanais ». « Elle leur permettra de reprendre leurs activités économiques, notamment en cette période estivale et touristique importante pour l’économie du pays », a-t-il expliqué.

Le Dr Bizri a toutefois estimé, dans une déclaration, que les crises que traverse le pays « menacent » cette réussite.

« La sécurité sanitaire des Libanais ainsi que la saison estivale prometteuse sont en danger », s’est-il inquiété, en raison de « la pénurie d’hydrocarbures, de médicaments et de matériel médical, de l’absence de vision politique et de la dépréciation de la livre libanaise ».