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Nos Lecteurs ont la Parole

Lettre ouverte à celles et ceux au cœur de la « thaoura »

Un an et demi dans les rues, un an et demi de réunions, de débats, d’échanges, d’actions, de prises de position, de web-conférences nationales et internationales, un an et demi d’embûches, de bras de fer, de violences subies qui ont freiné les avancées, les accords sur les priorités, les prises de décision et surtout les choix de celles et ceux qui auraient pu trancher pour foncer...

Comme aurait dit Shakespeare « tout ça pour ça ». Ne nous méprenons pas, il ne s’agit aucunement de blâmer, de juger ou de pointer du doigt. La critique est aisée, mais l’art est difficile ; bien au contraire, ce qui a été réalisé jusque-là, vu le contexte : la démission de deux gouvernements, la mise en exergue aux yeux du monde de tous les maux du Liban, de l’incompétence, la corruption, la cupidité des gouvernants..., est louable, courageux, merveilleux même, mais insuffisant pour atteindre les objectifs fixés.

Il s’agit d’établir un constat qui justement bien que visible demeure peu reluisant en l’absence de solutions concrètes, urgentes et fondamentalement efficaces. Certes, il y a des tentatives d’unification, mais elles restent des tentatives, vaines et sans lendemain.

Le temps presse, nous n’en avons plus devant nous, c’est déjà le chaos, l’apocalypse, nous sommes dans les abysses du gouffre le plus profond du monde, pire que celui de Veryovkina en Abkhazie, et nous ne pouvons pas nous permettre de négocier des intérêts personnels, des points et des virgules.

Il est apparu que la plupart des organisations de la thaoura sont d’accord pour dire que les élections législatives de mai 2022 sont l’objectif ultime et le plus important, pour que des solutions concrètes à la vie quotidienne des Libanais voient le jour, sans parler des autres solutions politiques qui apporteront des réponses à la corruption, à la justice, au confessionnalisme et à tous les maux politiques qui nous rongent depuis des décennies.

Alors pourquoi tergiverser encore et encore, pourquoi ne pas se positionner ensemble toutes et tous qui rêvons de ce Liban souverain, indépendant, libre, neutre, laïque et sans aucune ingérence extérieure, et déclarer, encore une fois toutes et tous ensemble, que l’unité au sein de la thaoura est de mise et même une obligation, et que les élections législatives de mai 2022 sont l’unique et le seul objectif à atteindre, et à gagner, avec des listes communes.

Nous pourrions alors, dès aujourd’hui, sillonner les routes du Liban, visiter les villes et les villages et rassembler les gens autour du bien-fondé des revendications de la thaoura qui ne sont autres que celles de tous les Libanais et Libanaises, quelque peu éclairés. Ce ne sera pas impossible, la majorité de la population en est convaincue aujourd’hui après l’évidence de l’incapacité et de l’incompétence des responsables à redresser la barre, et face à leur non-assistance à pays et à peuple en danger.

Mesdames et messieurs au cœur de la thaoura, l’histoire jugera nos responsables politiques pour les crimes commis, ne lui permettez pas de nous juger de ne pas avoir tout fait pour, entre autres, éradiquer les intérêts personnels et pour que l’union des organisations de la thaoura soit une priorité ; il s’agit de la survie du Liban et sans unité il n’y aura pas de survie.

Est-ce que cette énième lettre ouverte ressemblera encore une fois à une énième lettre morte ? Ou alors il y aura enfin plus d’accomplissement, plus de persistance, plus de courage et de décisions appliquées de la part des différentes organisations de la thaoura ?

Association « La Troisième voix pour le Liban »

www.3vlebanon.org

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Un an et demi dans les rues, un an et demi de réunions, de débats, d’échanges, d’actions, de prises de position, de web-conférences nationales et internationales, un an et demi d’embûches, de bras de fer, de violences subies qui ont freiné les avancées, les accords sur les priorités, les prises de décision et surtout les choix de celles et ceux qui auraient pu trancher...

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