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Société - Coronavirus au Liban

Six décès en 24 heures et 90 patients en soins intensifs

A ce jour, 6 % de la population a reçu deux doses de vaccin anti-Covid.

Six décès en 24 heures et 90 patients en soins intensifs

Une soignante tenant la main d'une patiente atteinte du coronavirus, dans une unité de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth. Photo Nabil Ismaïl

Au lendemain d'un marathon de vaccination Pfizer avec un bilan mitigé, le Liban a enregistré durant les dernières 24h six décès et 71 nouveaux cas de contamination au coronavirus, selon le rapport quotidien publié lundi en fin de journée par le ministère de la Santé.

Ces chiffres font monter à 541.628 le nombre total de cas de Covid enregistrés depuis février 2020, date de l'apparition du virus dans le pays, alors que le Liban poursuit son déconfinement progressif. Parmi ces contaminations, on dénombre un total de 7.769 décès, et 524.500 personnes rétablies. Et parmi les cas toujours actifs, on compte 182 personnes hospitalisées, dont 90 admises en soins intensifs. Le taux de positivité par rapport au nombre de tests de dépistage effectués ces 14 derniers jours est lui de 2%.

Commentant la baisse importante des indicateurs sanitaires de ces derniers mois, le président de la commission nationale de vaccination contre le Covid-19, Abdel Rahman el-Bizri, a appelé la population à "continuer à faire attention et à ne pas compromettre les acquis enregistrés".

Par ailleurs, la campagne de vaccination, lancée en février 2020, se poursuit. Dimanche, quelque 2 690 personnes ont reçu leur première injection au vaccin Pfizer/BioNTech anti Covid-19 dans les trois mohafazats de la Békaa, Baalbeck-Hermel et Akkar où ont été aménagés une dizaine de centres, lors d'un "marathon" de vaccination, sans rendez-vous préalable, des personnes âgées de 60 ans et plus, sur base du volontariat. Mais le bilan reste bien en-deçà des attentes. Il montre la grande réticence de la population rurale à se faire inoculer, particulièrement les seniors.

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Les pénuries affectent désormais les services de base dans les hôpitaux, prévient le Dr Abiad

"Les efforts du marathon Pfizer hier, dans les régions à faible (taux) d'inscription (sur la plateforme), étaient louables", a concédé à ce propos le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le Dr Firas Abiad, disant espérer "que davantage de personnes seraient venues" se faire vacciner. "Il est clair que l'hésitation à se faire vacciner est un grand obstacle", a-t-il estimé. Le médecin a en outre critiqué "l'attitude laxiste à grande échelle" au niveau de la population qui ne respecte pas toujours les mesures sanitaires. Le Dr Abiad a ainsi mis en garde contre "un retour du virus" si la campagne de vaccination n'accélère pas. A ce jour 11,6 % de la population a reçu une première dose et 6 % les deux, des chiffres parlants qui montrent que l’immunité collective est encore loin.

"Les mains vides"
Le médecin s'est par ailleurs inquiété des nombreuses pénuries auxquelles est confrontée le secteur médical, dans un pays en grave crise. "Les médecins et infirmières, (...) en première ligne sur le front du coronavirus, se retrouvent maintenant à lutter contre d'autres maladies les mains vides. Cette semaine sera décisive. Sans solution à ces pénuries, de nombreux services pourraient s'arrêter", a-t-il mis en garde.

Déplorant d'ailleurs une "pénurie sévère de matériel dans les laboratoires", l'hôpital Notre-Dame des Secours de Jbeil a annoncé qu'il n'effectuerait aucun test médical pour les patients externes pendant trois jours. 

Pour sa part, le Rassemblement des médecins libanais a réclamé le paiement par le gouvernement des montants qui leur sont dus depuis plus d'un an. "Ces montants impayés relèvent du droit des médecins qui travaillent en échange de maigres honoraires, payés un ou deux ans après, ce qui fait qu'ils travaillent presque gratuitement", a estimé le comité. Il a proposé que la rémunération soit évaluée en fonction de la cherté de vie. L'appel de ce groupe fait écho à celui de l'ordre des médecins qui a également agité samedi la menace d'une grève générale.

Réagissant à ces développements, le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, a "donné ses directives" lundi afin que 101,225 milliards de livres libanaises soient débloqués pour régler les factures que l'Etat doit aux hôpitaux et aux médecins pour leurs honoraires.

Au lendemain d'un marathon de vaccination Pfizer avec un bilan mitigé, le Liban a enregistré durant les dernières 24h six décès et 71 nouveaux cas de contamination au coronavirus, selon le rapport quotidien publié lundi en fin de journée par le ministère de la Santé. Ces chiffres font monter à 541.628 le nombre total de cas de Covid enregistrés depuis février 2020, date de...

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