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Économie - Subventions

Wazni signe un projet de loi concernant la carte d’approvisionnement


Wazni signe un projet de loi concernant la carte d’approvisionnement

Pour être mise en place, la carte d’approvisionnement devra d’abord être avalisée par le Parlement. Photo C.A.

Le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, a signé hier un projet de loi revêtant un caractère d’urgence élaboré par l’exécutif qui vise à approuver le projet de carte d’approvisionnement et l’ouverture de « crédits supplémentaires additionnels » pour son financement, sans préciser d’où proviendrait l’argent nécessaire. Le ministre devait expliquer ce plan hier soir sur la chaîne LBCI. Pour être adopté, ce texte requiert le vote du Parlement.

Ce projet a été préparé par les différents ministres chargés d’expédier les affaires courantes, selon une source proche du dossier qui n’a pas pu préciser quel était le scénario adopté. Un premier plan avait été élaboré en été 2020 par le ministère de l’Économie et du Commerce, en collaboration avec la Banque mondiale, et un autre plan de rationalisation intermédiaire, qui présentait certaines similitudes, circulait début mai. Ce second plan projetait de maintenir les subventions sur le pain, d’éliminer totalement celles sur le carburant (l’essence, le gaz et le mazout) et de réduire de plus de 54 % les subventions sur les médicaments, plusieurs références de la liste des produits actuellement couverts pouvant potentiellement être supprimées.

Selon le document, les subventions actuelles coûtent 420 millions de dollars par mois, alors que celui des mécanismes restructurés tombe à 66,3 millions et celui de la carte de financement à 115,31 millions. Ces deux derniers nécessiteraient 2,179 milliards de dollars par an, ce qui représenterait donc une économie de 2,86 milliards de dollars par an pour les réserves de la Banque du Liban (BDL). Celles-ci s’amenuisent de jour en jour et se rapprochent du seuil fatidique des réserves obligatoires, que la Banque centrale ne peut normalement pas toucher. Toutefois, dans des déclarations à la presse étrangère, le Premier ministre démissionnaire Hassane Diab avait préconisé de piocher dans ces réserves obligatoires dans le cas où aucune aide extérieure ne serait apportée pour financer le projet de la levée progressive des subventions et de la carte d’approvisionnement.

Embourbé dans une crise sans fin depuis près de deux ans, le Liban vit depuis quelques mois au rythme des rumeurs de la levée des subventions mises en place par la banque centrale à partir d’octobre 2019. Celles-ci sont jugées inefficaces et coûteuses, dans la mesure où elles ne ciblent pas les populations les plus vulnérables, et favorisant la contrebande.

Cargaisons d’essence : les stations-service espèrent que la BDL paie aujourd’hui ou demain

Le porte-parole du syndicat des propriétaires de stations-service, Georges Brax, a indiqué hier à L’Orient-Le Jour que les distributeurs attendaient encore le paiement de la part de la Banque du Liban (BDL) pour pouvoir décharger les navires-citernes présents depuis quelques jours dans les eaux territoriales libanaises. Il espère que le paiement sera effectué soit aujourd’hui, soit demain, tout en assurant que les contacts avec le gouvernement sortant vont bon train pour essayer de débloquer la situation, alors que certaines stations-service sont fermées depuis dimanche. Dans celles qui avaient ouvert leurs portes, la pression y était moins forte que la semaine passée, « les Libanais ayant compris que cela ne servait à rien de patienter longtemps pour de petites quantités », explique le syndicaliste.

La BDL fournit 85 % des devises nécessaires aux importateurs de carburant au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar depuis octobre 2019, mais ce mécanisme risque d’être arrêté en raison des maigres réserves de la banque centrale. Le gouvernement sortant de Hassane Diab souhaite le remplacer par une carte d’approvisionnement.

Le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, a signé hier un projet de loi revêtant un caractère d’urgence élaboré par l’exécutif qui vise à approuver le projet de carte d’approvisionnement et l’ouverture de « crédits supplémentaires additionnels » pour son financement, sans préciser d’où proviendrait l’argent nécessaire. Le ministre devait...

commentaires (1)

Si nos politiciens restituaient l'argent volé et transféré à l'étranger, la carte serait-elle toujours nécessaire? Dégoût.

C EL K

05 h 56, le 25 mai 2021

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Commentaires (1)

  • Si nos politiciens restituaient l'argent volé et transféré à l'étranger, la carte serait-elle toujours nécessaire? Dégoût.

    C EL K

    05 h 56, le 25 mai 2021

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