Rechercher
Rechercher

Politique - USA-Liban

Vingt-cinq membres du Congrès préconisent une aide urgente au pays du Cèdre

Les parlementaires américains ont envoyé une lettre à Antony Blinken l’alertant sur un éventuel effondrement de l’État libanais et de la société. Quel est l’impact réel d’une telle initiative ?

Vingt-cinq membres du Congrès préconisent une aide urgente au pays du Cèdre

Le siège du Congrès américain, à Washington. Photo Bigstock

Le geste est plus symbolique que déterminant pour le Liban. La lettre envoyée, mardi dernier, par 25 membres du Congrès américain au secrétaire d’État, Anthony Blinken, lui réclamant des mesures urgentes pour répondre à la triple crise, économique, politique et sanitaire à laquelle se trouve confronté le peuple libanais, pourrait rester lettre morte. C’est ce qu’estiment des analystes qui minimisent la portée de cette nouvelle initiative considérée plutôt comme « routinière » et dont la teneur ne reflète aucunement les priorités du gouvernement américain qui continue d’afficher un désintérêt notoire à l’égard du Proche-Orient et du Liban.

Dans leur lettre, les parlementaires, des démocrates en majorité, en appellent à leur administration pour venir en aide au peuple du Liban et à l’armée, afin d’éviter un effondrement économique et une instabilité sécuritaire aux conséquences régionales potentielles. Des risques qui pourraient éventuellement mettre en danger la sécurité même des États-Unis, souligne le texte sans toutefois préciser de quelle manière.

Pour mémoire

Le message américain musclé à Téhéran : négociations et sanctions vont de pair

Une éventuelle fragmentation de l’État libanais et de la société ne peut que servir et « renforcer la position du Hezbollah et de forces extérieures telles que l’Iran et la Russie qui, cyniquement, œuvrent à en tirer profit », dénoncent les membres du Congrès.

Dans leur missive, les signataires suggèrent ainsi la mise sur pied d’un « programme de soutien financier global » qui serait défini et exécuté en coordination avec « des partenaires qui partagent le même souci, à leur tête la France », et avec des institutions financières telles que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, en vue d’inciter à faire des réformes, à lutter contre la corruption et à instaurer une culture de redevabilité.

Loin des priorités de l’administration

Les membres du Congrès se sont dit en faveur d’aides humanitaires à octroyer – directement sans passer par une tierce partie, c’est-à-dire l’État libanais – aux catégories sociales les plus vulnérables. Ils appellent à soutenir l’armée libanaise dont la situation sociale est devenue des plus précaires, note le texte. Ils réclament enfin l’ouverture d’une enquête indépendante sous l’égide des Nations unies pour faire la lumière sur l’explosion meurtrière au port de Beyrouth le 4 août dernier.

Passant en revue la dépréciation vertigineuse de la livre libanaise « qui a perdu 80 pour cent de sa valeur initiale », et l’augmentation de 400 pour cent des prix des denrées alimentaires, les parlementaires américains ont proposé d’apporter des aides supplémentaires aux soldats libanais « autres qu’en termes d’équipements ». Ils ne précisent pas toutefois si les aides à apporter doivent être en argent liquide ou en denrées alimentaires. « L’administration américaine ne peut soutenir l’armée en lui envoyant de l’argent liquide sans passer par le gouvernement », confie un officier de l’armée à la retraite qui rappelle que les Britanniques ont déjà tenté de le faire, sans succès.

Lire aussi

Washington offre 10 millions de dollars pour toute information concernant un Libanais qualifié de financier-clé du Hezbollah

Outre son aspect symbolique et l’idée que le Liban reste présent dans l’esprit de quelques membres du Congrès, cette initiative ne saurait être considérée comme une percée en matière de politique américaine. « Elle fait partie du travail quotidien de ces comités qui se penchent sur les pays dont ils ont les dossiers en charge », commente Hassan Mneimné, conférencier au Middle East Institute.

En définitive, c’est l’administration qui a toute la latitude en matière de politique étrangère américaine dont les priorités restent aujourd’hui les dossiers chinois et russe, rappelle le chercheur.

Le geste est plus symbolique que déterminant pour le Liban. La lettre envoyée, mardi dernier, par 25 membres du Congrès américain au secrétaire d’État, Anthony Blinken, lui réclamant des mesures urgentes pour répondre à la triple crise, économique, politique et sanitaire à laquelle se trouve confronté le peuple libanais, pourrait rester lettre morte. C’est ce...

commentaires (2)

FAITES VITE SINON LA SYRIE, L,IRAN ET LA CHINE CAD TOUS LES SANS SOULIERS ET AFFAMES VONT NOUS AIDER LES PREMIERS EN VOLANT LE TRES MINCE QUI NOUS RESTE ENCORE.

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 52, le 24 mai 2021

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • FAITES VITE SINON LA SYRIE, L,IRAN ET LA CHINE CAD TOUS LES SANS SOULIERS ET AFFAMES VONT NOUS AIDER LES PREMIERS EN VOLANT LE TRES MINCE QUI NOUS RESTE ENCORE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 52, le 24 mai 2021

  • C'est domage que les USÂ n'aide pas le Liban car il le laisse dans les mains des Ayattollah ???

    Eleni Caridopoulou

    17 h 30, le 24 mai 2021

Retour en haut