Annoncé depuis l’année dernière, le lancement du projet Oenomed pour la « qualification et promotion des filières viti-vinicoles des aires protégées de la Méditerranée » vient d’être officiellement annoncé dans les quatre pays choisis pour y participer, à savoir le Liban, la France, l’Italie et la Tunisie. Une conférence de presse a été organisée jeudi dernier à cette occasion, un événement au cours duquel ses contours ont été exposés.
Doté d’un budget de 2,7 millions d’euros, dont 2,5 millions d’euros financés par l’Union européenne, Oenomed est un projet de coopération transfrontalière qui s’articule en deux phases s’étalant sur un peu plus de trois ans : une première visant à promouvoir auprès des acteurs ciblés dans les quatre pays des méthodes de production plus respectueuses de l’environnement; et une seconde visant à créer et diffuser un label dédié (Vapmed, pour Vins des aires protégées de la Méditerranée) attribué aux producteurs respectant un cahier des charges conçu pour l’occasion. Ce label leur permettra en outre d’avoir plus facilement accès à certains marchés à l’étranger, les certifications environnementales ayant le vent en poupe depuis plusieurs années dans certains pays.
Dans leur communiqué de presse, les promoteurs du projet précisent que l’objectif principal est de qualifier et promouvoir « des filières viti-vinicoles des PME dans les aires protégées de la Méditerranée, en valorisant les spécificités du territoire et en adoptant des innovations vertes ».
« Des entreprises vertes et respectueuses de l’environnement adoptant des technologies vertes, des pratiques commerciales durables et des stratégies commerciales conjointes doivent être mises en place dans certaines PME exemplaires de ces zones, pour bien préserver et protéger cet énorme potentiel naturel que ces aires représentent », pouvait-on encore lire.
Le projet cible pas moins de 7 000 PME dans les quatre pays concernés, qui le seront via l’appui de trois partenaires par pays. Au Liban, cette tâche sera assumée par l’Union vinicole du Liban (UVL), qui rassemble une vingtaine de producteurs pesant à la louche 80 % de la production nationale ; le très sérieux Centre de recherches et d’études agricoles libanais (Creal) connu pour ses statistiques fiables sur l’agriculture nationale ; et enfin la Réserve de biosphère du Chouf (Shouf Biosphere Reserve), qui couvre une importante superficie à travers le territoire libanais.
Si l’annonce de son lancement est récente, la date de démarrage du projet avait été fixée au 30 novembre 2020, et quatre groupes de travail ont déjà été formés afin de progresser sur les différents pôles d’Oenomed.
La grave crise que traverse le pays depuis près de deux ans a contraint de nombreux producteurs libanais de vin à se tourner vers l’étranger pour écouler leurs produits.