Le 32e anniversaire de l’assassinat du mufti de la République Hassan Khaled, tué le 16 mai 1989 dans un attentat imputé au régime syrien, a été l’occasion hier de rappeler le souvenir de cet homme connu pour son opposition à la mainmise syrienne sur le pays.
Le cheikh Khaled avait été tué dans un attentat à la voiture piégée survenu dans le quartier de Aïché Bakkar alors qu’il revenait d’une réunion à Baabda avec le chef du gouvernement de militaires de l’époque, Michel Aoun.
Le mufti de la République en titre, le cheikh Abdellatif Deriane, qui s’est rendu hier devant la tombe du cheikh Hassan Khaled à Ouzaï, en présence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Walid Boukhari, a rendu hommage au dignitaire disparu pour « son attachement à la patrie et au vivre-ensemble ». « C’est sans doute en raison de son combat pour ces constantes qu’il avait été la cible d’une agression perfide », a affirmé le cheikh Deriane.
Présent également à la cérémonie, Saadeddine, fils de Hassan Khaled, a mis l’accent sur « sa lutte pour la suppression du confessionalisme politique », le décrivant comme « un homme à la parole libre et aux positions musulmanes, nationales et arabes courageuses ».
Sur Twitter, le chef du gouvernement désigné, Saad Hariri, a affirmé que le disparu représente « le symbole du patriotisme et de la modération ». Roula Tabch, députée du courant du Futur, a déclaré également sur Twitter que Hassan Khaled était « le bâtisseur de ponts entre les Libanais et la voix de l’unité du peuple ».
Le chef du mouvement du Changement, Élie Mahfoud, a salué quant à lui « sa modération et son attachement à la complémentarité islamo-chrétienne ». « C’est ce qui avait inquiété le régime syrien », a-t-il twitté.
Des organisations et associations sunnites ont par ailleurs rendu hommage à « l’homme d’État », appelant dans des communiqués à « rejeter comme lui la discorde interne ».
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