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Moyen-Orient - Élections

Abbas : Les législatives palestiniennes auront lieu si Israël autorise le vote à Jérusalem

Abbas : Les législatives palestiniennes auront lieu si Israël autorise le vote à Jérusalem

Des Palestiniens à Ramallah suivent le discours de Mahmoud Abbas à la télévision jeudi soir. Mohamad Torokman/Reuters

Les premières élections palestiniennes en 15 ans auront lieu seulement si Israël donne son feu vert à la tenue du vote à Jérusalem-Est, secteur oriental de la Ville sainte occupé par l’État hébreu, a affirmé hier soir le président palestinien Mahmoud Abbas. M. Abbas s’exprimait lors d’une réunion de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Ramallah, en Cisjordanie occupée, visant à discuter d’un éventuel report, voire de l’annulation, des législatives palestiniennes prévues le 22 mai qui doivent être suivies par une présidentielle fin juillet.

Les rumeurs fusaient de toutes parts depuis plusieurs semaines à propos de la tenue ou non de ces élections annoncées en début d’année par Mahmoud Abbas, dans le cadre d’un accord de réconciliation entre son parti laïc, le Fateh, et les islamistes du Hamas.

« Élections ou non », titrait hier la presse palestinienne, alors que l’exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), présidé par Mahmoud Abbas, devait se prononcer dans la soirée lors d’une réunion à Ramallah sur le sort des élections.

Un report des élections serait inacceptable, avait déclaré mercredi Daoud Abou Libdeh, un candidat de la liste « Futur » de Mohammad Dahlan, en exil aux Émirats arabes unis. M. Dahlan est le principal opposant à M. Abbas à l’intérieur du Fateh. « Si Abbas reporte les élections, nous organiserons des manifestations », a prévenu M. Libdeh.

La semaine dernière, le chef de la liste du Hamas pour les législatives, Khalil al-Hayya, avait averti qu’un report des élections « pousserait le peuple palestinien dans l’inconnu » et à une « grande frustration parmi la population », ce qui pourrait entraîner « de graves réactions ».

Selon le calendrier électoral proposé, la campagne doit officiellement débuter ce week-end pour la trentaine de listes électorales enregistrées à la commission. Or, le Fateh avance en ordre dispersé pour ces élections car deux grands courants internes au mouvement défient ouvertement le leadership de Mahmoud Abbas, successeur du défunt Yasser Arafat aujourd’hui âgé de 85 ans.

La liste Dahlan et celle baptisée « Liberté » de Nasser al-Kidwa, neveu de Yasser Arafat qui a obtenu le soutien de Mahmoud Barghouthi – figure politique la plus populaire des Territoires, emprisonné depuis près de 20 ans en Israël pour son rôle dans des meurtres pendant la dernière intifada –, vont rogner de nombreuses voix au Fateh, selon un récent sondage.

Ni empêcher ni intervenir

Après les dernières élections législatives qui remontent à 2006, les tensions entre le Fateh et le Hamas avaient mené à des affrontements musclés et à une scission géographique l’année suivante du pouvoir entre l’Autorité palestinienne contrôlée par le Fateh, qui siège en Cisjordanie occupée, et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Quant à Jérusalem-Est, portion orientale de la Ville sainte, elle n’est contrôlée par aucun des camps car annexée depuis plus de 50 ans par Israël. M. Abbas avait répété à plusieurs reprises que les élections ne pouvaient avoir lieu sans la participation des Palestiniens de Jérusalem-Est et appelé la communauté internationale à faire pression sur l’État hébreu afin qu’il y permette des activités de campagne et la tenue des scrutins.

Selon la Commission électorale, les Palestiniens de Jérusalem-Est pourraient voter dans des urnes disposées dans la banlieue de Jérusalem, du côté de la Cisjordanie, mais cela ne résout pas encore la question de l’acceptation par Israël des activités de campagne à Jérusalem-Est, selon les Palestiniens.

Plus tôt cette semaine, le directeur de la section politique des Affaires étrangères israéliennes a rencontré les ambassadeurs européens pour leur dire que Israël n’allait « ni empêcher ni intervenir » dans le processus électoral, sans toutefois dire si l’État hébreu allait permettre le scrutin et des activités de campagne à Jérusalem-Est, théâtre depuis deux semaines de manifestations de Palestiniens contre la police israélienne.

Le Hamas, mouvement islamiste armé ayant mené trois guerres contre Israël et considéré comme terroriste par de nombreux pays occidentaux, cherche une légitimité internationale par ses élections qui pourraient lui permettre d’intégrer un gouvernement palestinien, puis l’OLP, regroupement de factions reconnu par Israël comme représentant légitime du peuple palestinien.

Source : AFP

Les premières élections palestiniennes en 15 ans auront lieu seulement si Israël donne son feu vert à la tenue du vote à Jérusalem-Est, secteur oriental de la Ville sainte occupé par l’État hébreu, a affirmé hier soir le président palestinien Mahmoud Abbas. M. Abbas s’exprimait lors d’une réunion de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Ramallah, en...

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