Le Liban et Israël devraient reprendre la semaine prochaine leurs négociations indirectes sur le tracé de la frontière maritime entre les deux pays, sur fond d'exploitation de ressources en hydrocarbures offshore, alors que le processus est suspendu depuis décembre dernier. C'est ce qu'ont confié jeudi deux sources officielles libanaises anonymes à l'agence Reuters.
Desrocher au Liban la semaine prochaine
Selon l'une des sources, les Etats-unis "ont informé le Liban que les pourparlers allaient reprendre lundi", écrit Reuters. La seconde source officielle a précisé que la reprise des négociations "coïncidera avec une visite la semaine prochaine au Liban du diplomate américain John Desrocher, qui gère ce dossier. Toutefois, la date exacte de cette visite n'a toujours pas spécifiée".
Reuters n'a pas pu obtenir de commentaire de la part de responsables au sein de l'ambassade américaine au Liban.
L'agence rappelle ensuite que le bureau du ministre israélien de l'Energie, Yuval Steintiz a souligné qu'Israël "envisageait la reprise des pourparlers, mais sur la base du territoire déjà délimité et qui fait litige", en allusion à la zone délimitée avant que le Liban ne réclame une superficie supplémentaire dans le cadre de ces négociations.
Les négociations indirectes sur la démarcation de la frontière maritime entre le Liban et Israël, entamées il y a six mois, sont suspendues depuis décembre 2020, alors qu'elles sont particulièrement cruciales pour un Liban en plein effondrement économique et qui veut lever tous les obstacles à la prospection d'hydrocarbures en Méditerranée. Lors de ces pourparlers, les négociateurs et experts libanais avaient soulevé l'importance pour le Liban de promulguer un amendement au décret 6433/2011 qui donne au Liban un droit supplémentaire sur 1.430 km2 dans le tracé de la frontière maritime avec Israël. Le chef de l'État, Michel Aoun, avait par la suite fait de ce texte son cheval de bataille pendant plusieurs semaines. Pourtant, après paraphe du document par les ministres concernés, il a refusé d'y apporter son approbation exceptionnelle, conditionnant toute signature à un consensus en Conseil des ministres. Le cabinet sortant de Hassane Diab est pourtant uniquement chargé de la gestion des affaires courantes et ne peut pas donc se réunir normalement.
Dimanche, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, gendre du président Aoun, a proposé un compromis entre les revendications maximalistes libanaises et l’État hébreu. Cette proposition n’a pas manqué de susciter une nouvelle polémique, les détracteurs du chef du CPL l’accusant de vouloir instrumentaliser le dossier à des fins personnelles, alors qu'il fait l'objet de sanctions américaines.
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En négociant les 1400km avec les américains pour sauver le peu d’honneur et la réputation de son gendron il fait d’une une pierre deux coups. Le premier, il sortira son gendron de l’impasse dans laquelle il se trouve et puis il garantit l’existence d’un litige permanent avec Irsrael qui donnera une raison à HN de continuer à posséder ses armes pour les récupérer en déclenchant des guerres à répétitions. Les américains se trompent en voulant céder face à ces opportunistes, rien ne se fait sur des bases honnêtes et ils n’ont aucune parole alors bon courage à Israël et surtout aux libanais qui ne font que s’empêtrer dans des accords qui les dépassent mais garantissent une chose le chaos permanent et l’instabilité éternelle. Pas folle la guêpe.
Sissi zayyat
13 h 32, le 02 mai 2021