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Économie - Secteur foncier

Les transactions immobilières en baisse de 81 % à fin février

Les transactions immobilières en baisse de 81 % à fin février

La capitale se retrouve en tête de la valeur des transactions immobilières enregistrées sur les deux premiers mois de l’année, avec un montant de 77 millions de dollars, soit 26,5 % du total national. Photo J.R.B.

Avec 2 071 opérations enregistrées sur les deux premiers mois de l’année, le nombre de transactions immobilières au Liban a baissé de 81 % en glissement annuel sur cette même période, lors de laquelle 10 834 opérations avaient été enregistrées, selon les chiffres du ministère des Finances relayés par Lebanon this Week de Byblos Bank. À titre de comparaison, et respectivement, 7 859 et 9 819 opérations s’étaient déroulées en janvier et février 2019 et 2018. Une forte baisse donc en ce début d’année marqué par un nouveau bouclage national imposé par les autorités libanaises pour tenter de contenir une recrudescence des contaminations au Covid-19 et lors duquel nombre d’agences et de départements travaillant dans le secteur foncier ont fermé, retardant les transactions immobilières. En février, le ministère note l’enregistrement de 589 transactions en février, soit une baisse de 60,3 % en glissement mensuel (1 482 en janvier). Il s’agit du nombre d’opérations le plus bas depuis janvier 2010.

Dans le détail, le mohafazat du Liban-Sud arrive en tête avec 604 opérations enregistrées sur les deux premiers mois de l’année, représentant 29,2 % du total national, suivi de la région du Liban-Nord avec 311 opérations et de celle de Zahlé avec 310 opérations, des nombres équivalant à 15 % chacun du total. Viennent ensuite les régions du Kesrouan (274 opérations, 13,2 %), de Baabda (227 opérations, 11 %), de Nabatiyé (134 opérations, 6,5 %), de la capitale (80 opérations, 4 %) et du Metn (11 opérations, 0,5 %). L’ensemble de ces transactions a ainsi atteint 290,3 millions de dollars sur les deux premiers mois de l’année, en baisse de 83,6 % par rapport à la même période l’année dernière (1,8 milliard de dollars). En février, le montant total est évalué à 67,5 millions de dollars, soit en baisse de 69,7 % en rythme mensuel (222,8 millions de dollars en janvier dernier).

Malgré sa pénultième place sur le podium du nombre de transactions enregistrées, Beyrouth est en tête sur celui de la valeur des opérations s’y étant déroulées (77 millions de dollars) et qui comptent pour 26,5 % du montant total sur janvier et février derniers, tandis que le Metn reste en dernière place avec 4,4 millions de dollars (soit 1,5 % du total). Entre ces deux régions et dans l’ordre de classement, se trouvent le mohafazat du Kesrouan (71,8 millions de dollars, 24,7 %), le Liban-Sud (70,3 millions de dollars, 24,2 %), Baabda (30 millions de dollars, 10,3 %), le Liban-Nord (18 millions de dollars, 6,2 %), Zahlé (9 millions de dollars, 3,1 %) et Nabatiyé (6,5 millions de dollars, 2,3 %).

Pour mémoire

Les transactions immobilières en baisse de 68 % en janvier en glissement annuel

Parmi ces 2 071 transactions immobilières, 27 ont été effectuées par des étrangers, soit 1,3 % du total, et contre 166 à la même période en 2020 et 149 en janvier et février 2019. Ces opérations ont principalement été enregistrées au Liban-Sud (52 %), suivi de la région du Kesrouan (26 %), de Baabda et du Liban-Nord (7,4 % chacune), et de Beyrouth et de Zahlé (3,7 % chacune). Les citoyens américains ont compté pour 40,6 % des clients étrangers en février, suivis par les Syriens (19,4 %), les Palestiniens (17,2 %), les Dominicains (17 %) et les Allemands (5,7 %). Enfin, aucune opération n’a été enregistrée au nom d’un étranger dans les régions du Metn et de Nabatiyé en janvier et février derniers.

En crise économique et financière depuis plus d’un an et demi, le Liban poursuit sa chute, entraînant avec lui le pouvoir d’achat des Libanais en raison d’une dépréciation abyssale de sa monnaie nationale. Parmi les citoyens du pays, les bancarisés sont soumis à des restrictions bancaires informelles et illégales depuis le début de la crise à la fin de l’été 2019, leur empêchant un accès libre à leurs comptes en devises. Malgré cela, ces restrictions ont dopé les investissements dans l’immobilier qui s’est imposé comme l’une des valeurs refuges de prédilection pour les déposants libanais. Avant la crise, le secteur foncier tournait au ralenti depuis la suspension progressive, à partir de fin 2017 par la Banque du Liban, des mécanismes de subvention sur les intérêts des prêts au logement.

Avec 2 071 opérations enregistrées sur les deux premiers mois de l’année, le nombre de transactions immobilières au Liban a baissé de 81 % en glissement annuel sur cette même période, lors de laquelle 10 834 opérations avaient été enregistrées, selon les chiffres du ministère des Finances relayés par Lebanon this Week de Byblos Bank. À titre de comparaison, et...

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