Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil a catégoriquement démenti hier avoir tenté d’obtenir des États-Unis la levée des sanctions qui lui sont imposées, en échange de la non-signature par le chef de l’État Michel Aoun de l’amendement d’un décret élargissant la zone réclamée par le Liban dans le cadre des négociations sur la démarcation de la frontière maritime avec Israël.
« Au cours des deux derniers jours, des rumeurs et des déclarations dans la presse ont affirmé que l’ancien ministre Bassil marchandait avec les Américains la non-signature d(e l’amendement du) décret n° 6433 sur la frontière maritime et la levée des sanctions qui lui ont été imposées », a affirmé le bureau de presse du leader du CPL. Selon le communiqué, ces informations sont « des rumeurs et des mensonges ». « Si Gebran Bassil était quelqu’un qui marchandait la souveraineté nationale et les ressources des Libanais, ou s’il se soumettait aux pressions, aux menaces ou aux promesses, il ne se serait pas vu imposer en premier lieu des sanctions injustes. »
Le président Aoun a refusé, la semaine dernière, de signer un amendement au décret 6433 qui rajoute une revendication du Liban sur 1 430 km2 d’eaux territoriales, alors qu’il avait fait de cette affaire son cheval de bataille. Plusieurs analystes y avaient vu une tentative de négocier avec les États-Unis la levée des sanctions frappant son gendre Gebran Bassil depuis début novembre 2020, pour corruption, abus de pouvoir et soutien au Hezbollah.
Le refus du chef de l’État de signer l’amendement était en effet intervenu au moment où le sous-secrétaire d’État américain David Hale arrivait au Liban, et où les États-Unis avaient exprimé leur opposition à cette surenchère libanaise dans le dossier des négociations libano-israéliennes, organisées par l’ONU et qui se déroulent sous le parrainage de Washington.
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Bassil vendrait son âme au diable ( le Hezbollah ) pour devenir président de la république
Eleni Caridopoulou
20 h 27, le 20 avril 2021