Trente-quatre nouveaux décès, la vaccination lancée dans le secteur public

Le Liban a enregistré 34 décès et 995 nouveaux cas de coronavirus au cours des dernières 24 heures, selon le rapport publié lundi soir par le ministère de la Santé. Ce nombre peu élevé de nouvelles contaminations, en comparaison avec les jours précédents, est dû au faible nombre de tests effectués au cours du week-end.

Ce bilan quotidien porte à 511.398 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, au nombre desquels figurent 6.958 décès et 429.616 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, on dénombre 1.733 patients hospitalisés, dont 785 en soins intensifs. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 13,6 %, un chiffre à la baisse depuis plusieurs semaines.

Ces données ont été enregistrées alors que le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a lancé dans la journée la vaccination du secteur public, avec le produit chinois Sinopharm. Le coup d'envoi de ce nouveau volet de la campagne s'est déroulé dans un centre relevant de l'Université libanaise, la seule publique du pays, à Hadath, en présence du président de l'UL, Fouad Ayyoub et du directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim. "Nous ne pouvons pas envisager un retour à la vie normale tant que les forces de sécurité ne sont pas vaccinées, surtout dans les conditions que connaît actuellement le Liban", a déclaré M. Hassan. Le ministre a rappelé que l'objectif de la campagne de vaccination est d'immuniser "60 à 70%" de la population d'ici l'été. De son côté, Fouad Ayyoub a remercié le ministère d'avoir consacré des vaccins spécialement pour le secteur public, annonçant que l'inoculation des professeurs, employés et étudiants de l'UL commencerait demain mardi à la branche de Fanar. Le général Ibrahim a, lui, annoncé que la vaccination des Forces de sécurité intérieure commencerait "bientôt". 

Vaccination des travailleurs étrangers

De son côté, la ministre sortante du Travail, Lamia Yammine Douaihy, a publié une circulaire dans laquelle elle recommande à toutes les entreprises, industries, aux commerces et aux organisations au Liban de faire vacciner leurs employés "à leurs propres frais", et en incluant les travailleurs étrangers. 

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Samedi, une nouvelle cargaison de 47.970 doses du vaccin Pfizer/BioNTech contre le coronavirus est arrivée à Beyrouth, la dixième réceptionnée depuis le 14 février. Jusqu'à présent, le pays aura ainsi reçu 391.950 doses de ce vaccin, en plus des lots du vaccin produit par AstraZeneca/Oxford, du chinois Sinopharm et du russe Spoutnik V. Ces deux derniers sont importés par le secteur privé.

En plus de la vaccination, et pour éviter une recrudescence des contaminations pendant le mois de ramadan, comme cela avait été le cas après les fêtes de fin d'année, un couvre-feu de 21h30 à 5h a été instauré dans tout le pays depuis une semaine. Il est par ailleurs interdit d'installer des tentes et d'organiser des banquets pour l'iftar, et les instances religieuses doivent limiter la fréquentation des lieux de culte à 30% de leur capacité d'accueil. Les restaurants peuvent ouvrir jusqu'à 21h30, tandis que les bars et boîtes de nuit demeurent fermés et les rassemblements sociaux prohibés. Les mesures établies lors des précédentes phases de déconfinement restent, elles, en vigueur. Elles prévoient entre autres l'obtention d'autorisations sur la plateforme "Impact" pour certains déplacements, notamment pour se rendre dans des lieux considérés "à risque" comme les supermarchés, les banques et les centres commerciaux.