Hariri tergiverse « par peur d’assumer ses responsabilités », accusent les députés aounistes

Le groupe parlementaire aouniste a de nouveau accusé hier le Premier ministre désigné Saad Hariri de « faire avorter » toutes les propositions de déblocage de la crise gouvernementale.

Affirmant avoir déployé « tous les efforts » possibles pour aider à la formation du futur gouvernement, « malgré sa décision de ne pas y participer », le groupe a reproché à Saad Hariri de « n’avoir toujours pas bougé d’un iota », dans le communiqué qu’il a fait paraître à l’issue de sa réunion hebdomadaire dirigée par le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil.

M. Hariri « fait avorter toutes les idées positives dès qu’elles sont proposées », la dernière en date étant la formule d’un cabinet de 24 sans tiers de blocage, proposée par le président de la Chambre Nabih Berry. « Cela prouve qu’il ne veut pas former maintenant son équipe et qu’il aggrave les problèmes afin de retarder cette échéance », selon les députés aounistes. Pour eux, le Premier ministre désigné « a peur d’assumer la responsabilité de la levée des subventions, du tracé de la frontière maritime, de l’audit juricomptable, des réformes requises et des décisions difficiles attendues ». Et le groupe d’accuser une nouvelle fois Saad Hariri d’attendre un feu vert « de l’étranger ».

Le groupe aouniste a par ailleurs soutenu « la position » du chef de l’État Michel Aoun concernant le tracé de la frontière maritime.