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Nos Lecteurs ont la Parole

Ma flamme, elle s’épuise

À cette vie et à l’amour ;

Je me suis posé la question un jour.

À mon désarroi,

J’ai compris que se donner est acquis pour moi,

Parce que ce feu ardent qui brûle au fin fond de ma vie,

Cette flamme que j’ai cultivée depuis ma plus tendre enfance,

Puise de ma plus profonde existence,

Un puits si profond que l’on a peur de s’y noyer.

Trop se donner ? Je n’ai jamais compris un sens de trop. Mon dictionnaire ; il doit flâner dans un coin. Vous savez, on n’utilise plus de dictionnaires. Mon ami Google me l’a dit. Celui-là il en fait beaucoup trop, on le laisse tomber pour l’instant. Passons outre, oui ma flamme, elle s’épuise, c’est parce que j’ai trop donné sans attendre en retour, je ne sais même plus quand trop est de trop. J’ai donné à la lumière du jour, même le soleil s’épuisera un jour. Moi ? Épuisée ? Non, je suis une femme dévouée, très intelligente paraît-il, avec beaucoup d’autres qualités paraît-il aussi… une femme intelligente ? Une Wonder Woman? On en fait quoi à part un film de science-fiction ? « Allez, concentre-toi, préserve ton énergie, tu seras un jour président », me chuchota cette petite voix.

Mais c’est dommage, oui triste et dommage, de vouloir donner moins, de chercher à se préserver, comme un oiseau dans la jungle coincé dans sa cage admirant la beauté de l’aube sans pouvoir déployer ses ailes. C’est dommage que la nature humaine soit aussi égoïste, c’est dommage que vivre est pour soi, c’est dommage qu’il faut toujours éviter d’en faire trop… Je ferai ce qu’il me plaira, je me donnerai jusqu’au dernier souffle, et si un jour on viendra me gronder d’en avoir fait beaucoup trop, je leur répondrai qu’il n’est jamais trop tard de commencer à vivre, je leur offrirai mon dictionnaire moisi… Cherchez « vivre », c’est être vivant, vivant c’est jouir, profiter, donner et se donner sans attendre en retour…


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

À cette vie et à l’amour ;Je me suis posé la question un jour.À mon désarroi,J’ai compris que se donner est acquis pour moi,Parce que ce feu ardent qui brûle au fin fond de ma vie,Cette flamme que j’ai cultivée depuis ma plus tendre enfance,Puise de ma plus profonde existence,Un puits si profond que l’on a peur de s’y noyer.Trop se donner ? Je n’ai jamais compris un sens de...

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