Dans une rue étroite du camp de réfugiés palestiniens de Bourj Brajné, dans la banlieue-sud de Beyrouth, le 6 avril 2021, ni masques ni distanciation face au coronavirus. Photo REUTERS/Mohamed Azakir
A la veille de nouvelles mesures de restrictions prévues à partir de lundi avec le début du mois de ramadan, le Liban a enregistré 31 décès et 2.213 nouveaux cas de coronavirus au cours des dernières 24 heures, selon le bilan officiel publié samedi soir par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 496.846 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, au nombre desquels figurent 6.661 décès.
Pour tenter de limiter la circulation du virus, la cellule de gestion des catastrophes avait acté vendredi l'entrée en vigueur d'un couvre-feu de 21h30 à 5h tout au long du mois de ramadan, à partir du lundi 12 avril au matin. Il sera par ailleurs interdit d'installer des tentes et d'organiser des banquets pour l'iftar, et les instances religieuses devront limiter la fréquentation des lieux de culte à 30 % de leur capacité d'accueil. Avant l'entrée en vigueur de cette mesure, et selon les dispositions de la quatrième phase du déconfinement, les restaurants et commerces peuvent ouvrir jusqu'à 21h, tandis que les bars et boîtes de nuit demeurent fermés et les rassemblements sociaux prohibés. Les établissements scolaires sont également fermés jusqu'à nouvel ordre, l'enseignement se poursuivant en ligne. Ces mesures établies lors des précédentes phases de déconfinement prévoient entre autres l'obtention d'autorisations sur la plateforme "Impact" pour certains déplacements, notamment pour se rendre dans des lieux considérés "à risque" comme les supermarchés, les banques et les centres commerciaux. Le couvre-feu reste lui levé jusqu'à demain matin.
Mais à la veille de ces mesures, un relâchement se faisait sentir à Saïda, au Liban-sud, où une foule compacte se promenait sur la corniche de la ville, faisant fi du port du masque et de la distanciation sociale, rapporte notre correspondant Mountasser Abdallah.
Photo Mountasser Abdallah
Neuvième cargaisons de vaccins Pfizer
Sur le plan de la vaccination, le ministère de la Santé a annoncé l'arrivée samedi soir à Beyrouth d'une nouvelle cargaison de 46.800 doses du vaccin Pfizer/BioNTech contre le coronavirus, la neuvième à arriver au Liban. Le pays aura ainsi réceptionné un total de 343.980 doses de ce vaccin. Il devra recevoir un million et demi de doses dans les trois prochains mois, d'après le président du comité national en charge de la campagne de vaccination, le Dr Abdel Rahman el-Bizri.
Le ministère a annoncé que depuis le début de la campagne à la mi-février, 196.459 personnes avaient reçu leur première dose de vaccin et, parmi elles, la deuxième dose avait été administrée à 103.611 personnes. Après avoir réceptionné dans le courant de la semaine 50.000 des 90.000 doses du vaccin chinois Sinopharm offertes par Pékin, le Liban a entamé la vaccination de ses militaires. Les produits Sinopharm et Spoutnik V sont jusqu'à présent les deux seuls disponibles à l'importation par le secteur privé. Le secteur public vaccine, lui, avec les vaccins Pfizer et AstraZeneca.
Enfin, le président de l'ordre des médecins, Charaf Abou Charaf, a appelé à appliquer le plan du ministère de l'Éducation pour la reprise des cours en présentiel, en coordination avec l'ordre. Le Dr Abou Charaf a insisté, à l'issue d'une réunion convoquée par le ministre sortant de l'Éducation Tarek Majzoub, sur la nécessité d'un retour "rapide et sûr des élèves aux écoles". Toutefois, il s'est alarmé du fait que le Liban "se trouve toujours en danger avec des chiffres de contamination en hausse". Les écoles sont fermées depuis des mois et beaucoup d'élèves souffrent de l'éducation à distance, notamment en raison de lacunes sur le plan des infrastructures, comme l'accès à Internet ou à des ordinateurs portables ou autres tablettes.
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