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Lifestyle - This is America

« I Feel Better », la devise de Hiba Melhem Stancofski

Tous les parents désirent voir leurs enfants heureux. Un souhait de plus en plus difficile par les temps actuels et auquel, néanmoins, aspire Hiba Melhem Stancofski, une Libanaise vivant aux États-Unis et spécialiste en « Mindfulness » et en yoga.

« I Feel Better », la devise de Hiba Melhem Stancofski

L’auteure Hiba Melhem Stancofski, une Libanaise d’origine vivant aux États-Unis. Photo DR

Depuis le 19 mars dernier, un livre pour enfants intitulé I Feel Better Now, rédigé par Hiba Melhem Stancofski et illustré par Timothy Bada, caracole sur le site de commerce en ligne Amazon. Contactée par courriel, l’auteure libanaise, établie dans l’État du Delaware avec sa famille, s’est confiée à L’Orient-Le Jour. « Il y a eu de nombreuses publications relatives au Mindfulness (pleine conscience, NDLR) et au yoga pour enfants. Cependant, ce livre découle de la pandémie et parle plus particulièrement des tiraillements auxquels sont soumis jeunes et moins jeunes durant cet isolement physique forcé dû au Covid-19. Le taux de dépressions a considérablement augmenté dans un monde complètement pris dans l’étau du mal », explique-t-elle. « J’espère, poursuit Hiba Melhem Stancofski, que ce livre sera un bon outil pour atténuer cette épreuve et aider les enfants à faire plus facilement face à la palette d’émotions, souvent difficiles, qu’ils ressentent. Et qu’il permette un meilleur bien-être personnel, en temps de Covid ou pas. » Un outil dont le Liban a aussi grandement besoin, comme l’a montré un article paru le 25 mars dernier dans nos colonnes sous la plume de notre consœur Claude Assaf et intitulé, « Au Liban, la crise fait subir une série d’épreuves aux adolescents ».

L’ouvrage sorti en mars pour aider les jeunes à mieux appréhender cette période de pandémie.

Jouer sur la pleine conscience

Hiba Melhem Stancofski démarre son initiation à la pleine conscience en contant l’histoire de Tommy, un jeune garçon qui traverse des moments ardus, naviguant entre ces émotions durant une pandémie qui impose un isolement social autant que physique. Ses cours sont en ligne. Jouer avec ses amis lui manque de même que la proximité avec ses professeurs, et il s’inquiète pour sa grand-mère malade qu’il n’est pas autorisé à visiter. Sa vie est devenue une montagne russe émotionnelle faite de tristesse, de colère, de désespoir, de solitude et de peur. Ressentant son grand malaise, sa sœur aînée, Alia, l’embarque dans une aventure en plein air, en bordure de leur ville, et tente de le distraire en lui occupant l’esprit avec de petits exercices de pleine conscience pour l’aider à se sentir mieux. « Durant la promenade, Alia utilise différentes techniques de pleine conscience pour clarifier la tête encombrée de son petit frère. D’abord, en lui faisant prendre conscience de sa respiration, de son corps et de ses sens. “Devine qui je suis?”, lui demande-t-elle en marchant gracieusement comme une ballerine. “Que peux-tu entendre ? Que peux-tu sentir ? Tommy n’avait jamais remarqué les mouettes croassant ou l’odeur nauséabonde de la marée basse auparavant ! Plus tard, elle lui apprend la posture yoga de l’arbre et lui demande de remarquer de quel côté du corps il se sent le plus stable. Il n’avait jamais remarqué que ce serait différent !” », peut-on lire dans cet ouvrage. Avec un style et des illustrations simples, Hiba Melhem Stancofski, qui vient pourtant d’un univers éloigné de ce domaine, a trouvé les mots qu’il fallait pour aborder un sujet très actuel.

Nettoyer son esprit, comme son corps et son cellulaire

Car cette Libanaise s’est d’abord formée à la biologie à l’AUB, avant de se perfectionner aux États-Unis dans les recherches médicales aux côtés de son époux, Erik Stancofski, rencontré alors qu’il terminait sa spécialisation de chirurgien. Le couple s’installe alors sur place. Hiba et sa famille quittent le Liban en 1990, mais elle y revient régulièrement, en général deux fois l’an, toujours accompagnée de ses trois enfants aujourd’hui adultes. Ses deux aînés, Romy, 25 ans, et Éric Stéphan, 22 ans, suivent des cours d’arabe à l’université. Et elle travaille à la diffusion libanaise de son livre. Depuis une dizaine d’années, Hiba Melhem Stancofski s’est lancée dans le yoga vinyasa, le yoga restaurateur (taclant le cancer et les traumatismes) et la pleine conscience.

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Tout un savoir, auquel s’ajoute l’art du Reiki, qu’elle a assimilé, pratiqué et qu’elle enseigne actuellement. La Libanaise aborde ainsi l’initiation des enfants à la pratique de la pleine conscience : « Le Mindfullness est un exercice d’attention porté sur le moment présent, sans jugement. Lorsque j’enseigne cette technique aux enfants, je fais l’analogie suivante : tout comme nous nous douchons pour nettoyer notre corps tous les jours, la pleine conscience aide à nettoyer l’esprit et le cœur. Et tout comme nous vérifions notre téléphone plus de 200 fois par jour, une pratique de pleine conscience telle que la respiration consciente est un moyen de se connecter à notre corps et notre esprit. » Selon elle, ce concept résonne vraiment chez les adolescents. « Tant de choses se passent dans notre esprit et nous ne le remarquons même pas. Penser, plutôt que prendre conscience, est notre paramètre par défaut. La pleine conscience aide à réaliser cela et, par conséquent, nous pousse à changer nos modes de pensée en étant dans le moment présent, plutôt que de nous soucier de l’avenir ou de regretter le passé. Plus nous la pratiquons, plus notre cerveau se remet à jour pour penser différemment, car, comme le disait Aristote, “nous sommes ce que nous faisons à plusieurs reprises ; l’excellence n’est donc pas un acte, mais une habitude”. » Alors qu’elle travaille actuellement à la diffusion au Liban de son livre, I Feel Better Now aborde ainsi d’une manière décontractée une technique permettant de faire une pause et d’appréhender les choses différemment, plutôt que de faire asseoir formellement les enfants pour une séance de méditation ennuyeuse. Il donne accès à plus d’espace et de clarté lorsque l’on est submergé par des émotions fortes, amène à être moins impulsif et à mieux s’autoréguler. Et l’ouvrage a du succès : deux écoles de Delaware viennent de l’intégrer à leur cursus.

Depuis le 19 mars dernier, un livre pour enfants intitulé I Feel Better Now, rédigé par Hiba Melhem Stancofski et illustré par Timothy Bada, caracole sur le site de commerce en ligne Amazon. Contactée par courriel, l’auteure libanaise, établie dans l’État du Delaware avec sa famille, s’est confiée à L’Orient-Le Jour. « Il y a eu de nombreuses publications relatives au...

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