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Société - Universités

À partir du mois prochain, l’AUB paiera un tiers des salaires en « lollars »

L’université vaccinera personnel et étudiants avant la rentrée d’octobre, « avec des vaccins américains ».

À partir du mois prochain, l’AUB paiera un tiers des salaires en « lollars »

Fadlo Khuri, président de l’AUB. Photo d’archives

« Dès le mois prochain, l’Université américaine de Beyrouth (AUB) paiera 35 % des salaires de ses employés en dollars libanais », a annoncé hier le président de l’Université américaine de Beyrouth, Fadlo Khuri, dans un entretien avec la presse. Le dollar libanais, ou « lollar » selon l’expression désormais consacrée, est un dollar qui ne peut être retiré qu’après conversion en livres libanaises à un taux de 3 900 livres libanaises/USD. « Le processus prendra quelques mois avant que le personnel, membres enseignants inclus, ne commence à encaisser des dollars frais », a ajouté M. Khuri.

Cette annonce intervient quelques mois après une autre, qui avait suscité une vague de colère parmi les étudiants. En décembre dernier, l’AUB avait en effet annoncé l’indexation des frais d’inscription au taux de 3 900 livres pour un dollar. Au début de l’année, réagissant à la décision de l’AUB et de la LAU – qui a également indexé les frais sur le taux du « lollar » –, les Clubs laïcs des deux universités avaient présenté, conjointement avec des représentants des conseils étudiants de ces deux établissements, une procédure permettant aux étudiants de payer les frais universitaires chez un notaire désigné au taux officiel de 1 515 LL. En juillet 2020, des centaines d’employés de l’AUB et du centre médical de l’AUB avaient en outre été licenciés.

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Hier, Fadlo Khuri a affirmé être confiant dans l’avenir du Liban et vouloir investir dans les jeunes du pays. « Ce sont eux qui construiront un nouvel État, l’État de droit auquel nous aspirons tous. Le Liban exporte ce qu’il a de plus précieux, son capital humain, il est temps que ces personnes soient appréciées dans leur pays », a-t-il dit.

Afin d’encourager le corps enseignant et les spécialistes de l’AUB à rester dans le pays, un plan sur trois ans a été mis en place. « La somme de 100 millions de dollars, placée à l’étranger et faisant partie des fonds propres de l’Université américaine, sera utilisée au cours des trois années à venir au Liban », a annoncé M. Khuri, mettant l’accent sur l’éducation et la santé, deux domaines en pleine mutation actuellement dans le monde et au Liban. Il a également assuré que l’AUB vaccinera dès l’été son personnel et ses étudiants contre le Covid-19 « avec des vaccins américains » afin que la rentrée d’octobre 2021 se passe en toute sécurité.

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Il a vivement critiqué la politique de l’État libanais pour avoir octroyé, au cours des 20 dernières années, des licences à plus de 40 universités dont l’enseignement n’est pas du tout à la hauteur. Sur le volet économique, il a également assuré qu’en 2018 déjà, il s’était rendu auprès du chef de l’État et du Premier ministre de l’époque afin de les appeler à œuvrer pour une relance. « Depuis mon arrivée à la tête de l’AUB en 2015, le volume de l’aide octroyée aux étudiants a augmenté de 46 millions de dollars à 90 millions de dollars par an », a-t-il dit.

« Dès le mois prochain, l’Université américaine de Beyrouth (AUB) paiera 35 % des salaires de ses employés en dollars libanais », a annoncé hier le président de l’Université américaine de Beyrouth, Fadlo Khuri, dans un entretien avec la presse. Le dollar libanais, ou « lollar » selon l’expression désormais consacrée, est un dollar qui ne peut être...

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