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Fermer l'accès transfrontalier arrêterait une distribution de vaccins, avertit Guterres



Fermer l'accès transfrontalier arrêterait une distribution de vaccins, avertit Guterres

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres lors d'un conférence de presse à Berlin, le 17 décembre 2020. AFP / POOL / Michael Sohn

La fermeture de l'unique point d'accès transfrontalier vers la Syrie arrêterait une distribution de vaccins anti-Covid-19 dans le nord-ouest du pays, a averti mardi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, devant l'Assemblée générale de l'Organisation.

"Une réponse transfrontalière à grande échelle" à la crise humanitaire en Syrie "pour 12 mois supplémentaires reste essentielle pour sauver des vies", a-t-il dit en présentant aux 193 membres de l'ONU un panorama sombre de la Syrie après dix ans de guerre.

"Echouer à étendre le mandat de l'ONU (pour autoriser un accès transfrontalier sans accord de Damas) ferait arrêter les plans de distribution onusienne de vaccins anti-Covid-19 à des millions de gens dans le nord-ouest de la Syrie", a-t-il mis en garde.

Soutien de Damas, la Russie, qui estime que l'autorisation transfrontalière viole la souveraineté de la Syrie et son intégrité territoriale, a déjà indiqué qu'elle voulait faire fermer à son échéance en juillet l'accès à Bab al-Hawa, situé à la frontière turque, par lequel transitent chaque mois un millier de camions.

Cela "diminuerait grandement des opérations humanitaires essentielles", a ajouté Antonio Guterres en exhortant les pays de l'ONU à la générosité lors de la conférence de donateurs qui se tient mardi à Bruxelles.

"Neuf Syriens sur dix vivent maintenant dans la pauvreté, avec 60% de la population en risque d'être affamés cette année, soit le plus haut pourcentage jamais enregistré pendant le conflit syrien", a-t-il précisé.

"La Syrie représente la plus grande crise de réfugiés au monde" et la conférence de Bruxelles vise à soutenir cette année "quelque 12,3 millions de personnes partout en Syrie, en sus des 5,6 millions de réfugiés syriens dans la région", a rappelé Antonio Guterres.

Pour la pandémie, des dizaines de milliers de personnes ont été contaminées dans le pays, avec plus de 2.000 morts recensés. Mais "des milliers d'autres cas ne sont pas confirmés en raison de procédures de tests très faibles", a-t-il relevé.

Le chef de l'ONU a indiqué que deux demandes avaient été faites via le mécanisme onusien Covax qui permet de distribuer des vaccins dans des pays en difficulté: une pour couvrir le nord-ouest de la Syrie (hors du contrôle de Damas) et une deuxième pour le reste du pays.

"Une première tranche de vaccins devrait être distribuée dans les semaines à venir, couvrant 3% de la population", a-t-il dit. Un million de doses ont été attribuées au ministère syrien de la Santé, dont 100.000 pour le nord-est et 224.000 pour le nord-ouest, selon lui.

L'OMS avait précédemment indiqué que de premiers vaccins arriveraient en mars dans le nord-ouest de la Syrie.

La fermeture de l'unique point d'accès transfrontalier vers la Syrie arrêterait une distribution de vaccins anti-Covid-19 dans le nord-ouest du pays, a averti mardi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, devant l'Assemblée générale de l'Organisation."Une réponse transfrontalière à grande échelle" à la crise humanitaire en Syrie "pour 12 mois supplémentaires reste...