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Moyen Orient et Monde - Côte d’Ivoire

Au moins six morts dans deux attaques contre l’armée

Au moins six morts dans deux attaques contre l’armée

Des hommes ramassent des débris sur le sable d'une plage de Grand-Bassam le 15 mars 2016, un jour après qu'une attaque a tué 18 personnes dans la station balnéaire. / AFP / ISSOUF SANOGO

Les forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire ont été la cible hier de deux attaques qui ont fait au moins six morts, dont trois « terroristes », dans le Nord proche de la frontière avec le Burkina Faso en proie aux actions jihadistes, selon l’armée ivoirienne. Ces deux attaques ont eu lieu moins d’un an après celles de juin 2020, durant lesquelles 14 soldats ivoiriens avaient été tués dans la même région. Dans la nuit de dimanche à hier, « deux positions des forces armées de Côte d’Ivoire ont subi des attaques armées », selon un communiqué du général Lassina Doumbia, chef d’état-major des armées ivoiriennes. « La première est survenue à Kafolo et est le fait d’une soixantaine de terroristes lourdement armés venant du Burkina Faso », selon l’armée qui donne « un bilan provisoire » de « deux soldats tués et quatre blessés, côté ami », et de « trois terroristes tués, quatre interpellés et du matériel logistique saisi (armement, radio, munitions et motos) ». L’armée « a repoussé les assaillants au terme d’une heure de combat intense » et a entrepris des « opérations de ratissage » qui « se poursuivent », selon le général Doumbia. La seconde attaque a eu lieu à Kolobougou, localité également frontalière du Burkina Faso, dans le département de Tehini, « où un poste de gendarmerie a été la cible d’individus non identifiés ». « Un gendarme ivoirien a été tué et un autre blessé. Aucune victime découverte côté ennemi pour l’heure », affirme l’armée. Dans la nuit du 10 au 11 juin 2020, une attaque contre l’armée ivoirienne s’était déjà produite à Kafolo, au cours de laquelle 14 soldats avaient été tués. Attribuée aux jihadistes qui frappent dans plusieurs pays voisins – Burkina Faso, Mali et Niger –, cette attaque n’avait pas été revendiquée. La Côte d’Ivoire avait été frappée une première fois par une attaque jihadiste en mars 2016, dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abidjan : des assaillants avaient ouvert le feu sur la plage et des hôtels, faisant 19 morts. Début février, Bernard Émié, patron du renseignement extérieur français, a affirmé qu’el-Qaëda au Sahel développait un « projet d’expansion » vers le golfe de Guinée, en particulier la Côte d’Ivoire et le Bénin. « Ces pays sont désormais des cibles eux aussi, et pour desserrer l’étau dans lequel ils sont pris et pour s’étendre vers le Sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se disséminent en Côte d’Ivoire ou au Bénin », avait-il dit.

« Porte déjà ouverte »

Le gouvernement ivoirien, par la voie de son porte-parole Sidi Touré, avait estimé qu’il s’agissait d’une annonce venant « enfoncer une porte déjà ouverte : nous étions suffisamment alertés depuis plusieurs années sur la menace terroriste que subit notre sous-région ». « Depuis déjà des années, des dispositions ont été prises par l’État de Côte d’Ivoire pour faire face à quelque menace que ce soit (...) dans une coopération bien intelligente entre les services nationaux et internationaux », avait-il ajouté, affirmant que son pays « maintenait la vigilance permanente concernant cette problématique de terrorisme ». Plusieurs attentats ont été déjoués grâce à la collaboration des services de renseignements ivoiriens, maliens, burkinabés et français, selon des sources sécuritaires ivoiriennes et françaises. « Nous avons renforcé la protection militaire à nos frontières », avait affirmé le président Alassane Ouattara à l’AFP fin octobre 2020 avant sa réélection, évoquant des actions dans « le domaine du renseignement et l’acquisition d’outils technologiques ». « Nous avons nettoyé la zone (de Kafolo), nous sommes prêts à faire face à toute menace éventuelle », avait-il assuré. Le Sahel est en proie aux attaques et attentats meurtriers d’une myriade de groupes jihadistes liés soit à el-Qaëda, soit au groupe État islamique (EI), et implantés dans des zones largement délaissés par les pouvoirs centraux. La France, qui dispose de 900 soldats sur sa base militaire en Côte d’Ivoire, a également déployé 5 100 hommes au Sahel dans la cadre de l’opération Barkhane lancée en 2014.

Source : AFP

Les forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire ont été la cible hier de deux attaques qui ont fait au moins six morts, dont trois « terroristes », dans le Nord proche de la frontière avec le Burkina Faso en proie aux actions jihadistes, selon l’armée ivoirienne. Ces deux attaques ont eu lieu moins d’un an après celles de juin 2020, durant lesquelles 14 soldats...

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