La direction générale du pétrole a annoncé mercredi soir qu'elle publierait désormais deux fois par semaine le barème des prix des carburants - le lundi et le jeudi -, contre une fois chaque mercredi auparavant. Elle a justifié ce changement par une volonté d'"assurer la stabilité du marché pétrolier alors que le prix du baril de pétrole est en hausse dans le monde et que le taux de change du dollar par rapport à la livre libanaise connaît de brusques variations". Une dépréciation qui accroît l'hyperinflation des prix dans un Liban englué dans de multiples crises et plonge davantage encore la population libanaise dans l'incertitude et la paupérisation.
Les prix de l'essence, du diesel et du gaz domestique ont fortement augmenté ces dernières semaines. Ils ont atteint mercredi 39.300 livres libanaises (LL) pour les 20 litres d’essence 95 octanes, un chiffre en hausse de 48,86% par rapport au 5 janvier. Ces dernières semaines, l'essence 98 octane était quasi introuvable dans les stations qui ont cessé de l'importer.
Le ministre sortant des Finances Ghazi Wazni a, pour sa part, déclaré la semaine dernière à Bloomberg que le gouvernement planchait sur une réduction "dans les prochaines semaines" de la proportion de dollars subventionnés fournis par la Banque du Liban pour les importations d’essence et de mazout et qui passeraient dans un futur proche de de 90 % à 85 %. Toujours selon Ghazi Wazni, la BDL n’a plus que "16 milliards de dollars" de réserves soit "1 à 1,5 milliard" qui peuvent être alloués aux subventions pour encore "deux ou trois mois".
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