L'ancien secrétaire d'État adjoint américain aux Affaires du Proche-Orient, David Schenker
L'ancien secrétaire d’État adjoint américain pour le Moyen-Orient, David Schenker, a accusé nommément lundi le député Gebran Bassil de bloquer la formation du gouvernement pour satisfaire ses ambitions personnelles. Au terme de la dix-huitième rencontre entre le Premier ministre désigné, Saad Hariri, et le chef d'Etat, Michel Aoun, le bras de fer politique continue et la formation du gouvernement est au point mort, tandis que le pays est sans cabinet actif depuis plus de sept mois.
M. Schenker a affirmé que beaucoup restait à faire pour le Liban, qui "regorge de personnes qui non seulement coopèrent avec le Hezbollah" mais sont également corrompues. "Le vrai problème est que la corruption affecte chaque partie du pouvoir au Liban, au point qu'il paraît impossible de former un gouvernement maintenant", estime M. Schenker dans l'émission "La scène libanaise" qui sera diffusée ce soir sur la chaîne panarabe al-Hurra. "Il semble que le député Gebran Bassil et le chef d'Etat, Michel Aoun, veuillent conserver le tiers de blocage, à cause des ambitions personnelles de Gebran Bassil, lequel veut garantir qu'il sera le prochain président du Liban", juge encore l'ex-secrétaire d'Etat adjoint américain, qui travaille désormais pour le think tank The Washington Institute.
Les Etats-Unis ont sanctionné ces derniers mois plusieurs responsables du parti chiite affilié à l'Iran et certains de ses alliés, avec pour objectif de les isoler. C'est dans ce contexte qu'ils ont placé sous sanctions en novembre 2020 le leader chrétien Gebran Bassil.
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