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Les rebelles admettent leur responsabilité dans l'incendie meurtrier contre des migrants

Les rebelles admettent leur responsabilité dans l'incendie meurtrier contre des migrants

Des combattants houthis. Photo d'archives AFP

Les rebelles houthis du Yémen ont reconnu leur responsabilité dans l'incendie qui a tué 45 migrants dans la capitale Sanaa au début du mois et annoncé des sanctions contre une dizaine de combattants et responsables.

L'ONG Human Rights Watch (HRW) avait accusé mardi les Houthis d'avoir lancé des "projectiles non identifiés" et provoqué un incendie dans un centre de rétention de migrants, où ces derniers protestaient contre la surpopulation du lieu.

"Les forces ayant été incapables de contrôler l'émeute, des soldats ont lancé trois grenades lacrymogènes dont l'une est tombée sur un lit en mousse, provoquant l'incendie, qui s'est rapidement propagé", affirme un communiqué publié samedi soir par l'agence de presse Saba, tenue par les rebelles. Cette initiative des soldats n'avait pas obtenu l'aval de "leur commandement", a ajouté Saba, précisant que onze membres du personnel de sécurité et plusieurs hauts responsables avaient été arrêtés et seraient jugés.

L'ONU, qui avait qualifié l'incendie d'"horrible", avait réclamé une "enquête indépendante".

Une vidéo obtenue auprès d'un témoin et vérifiée par l'AFP montre des dizaines de corps calcinés gisant les uns sur les autres dans un local sombre et délabré, dans laquelle on peut entendre les cris et pleurs de survivants.

Les rebelles avaient exprimé leur "profond regret" mais n'avaient pas reconnu leur responsabilité dans le drame, qui a tué selon eux 45 migrants, essentiellement de Ethiopiens, et blessé 200 autres.

Les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, contrôlent la capitale Sanaa depuis 2014 ainsi qu'une majeure partie du nord du Yémen qu'ils ont ravie aux forces du gouvernement, appuyées par le voisin saoudien. La guerre a plongé le pays dans la pire crise humanitaire actuellement au monde, selon l'ONU. Elle a fait des dizaines de milliers de morts, d'après des ONG internationales, sans oublier les millions de déplacés et une population au bord de la famine. En dépit du conflit, les migrants de la corne de l'Afrique continuent de transiter par le Yémen, en quête d'une vie meilleure dans les riches pays voisins du Golfe.

Les rebelles houthis du Yémen ont reconnu leur responsabilité dans l'incendie qui a tué 45 migrants dans la capitale Sanaa au début du mois et annoncé des sanctions contre une dizaine de combattants et responsables.
L'ONG Human Rights Watch (HRW) avait accusé mardi les Houthis d'avoir lancé des "projectiles non identifiés" et provoqué un incendie dans un centre de rétention de...