Après avoir lu l’article sur Haret Hreik par Abby Sewel (L’Orient Today du 17 mars), j’ai été surpris que certains faits n’aient pas été mentionnés :

- En 1969 et 1973 : des affrontements ont eu lieu entre les Palestiniens du camp de Bourj el-Brajné, aidés par des habitants de la région, et les habitants de Haret Hreik.

- En 1975, au début de la guerre civile, les maisons des chrétiens ont été brûlées et beaucoup d’entre eux ont quitté la région. Mon père, Abdallah Chbeir, moukhtar de Haret Hreik à l’époque, avait joué le rôle de modérateur pour empêcher les chrétiens de partir. Il fut assassiné le 4 novembre 1975 ainsi que d’autres chrétiens de Haret Hreik.

- Je voudrais rappeler à M. Qmati que les chrétiens de la Hara n’auraient jamais pensé quitter leurs maisons s’ils n’y avaient pas été obligés. Ils ont dû vendre leurs biens à un prix non négociable. Ma famille n’a jamais voulu quitter Haret Hreik malgré l’assassinat de mon père. Malheureusement, notre maison a été brûlée le 6 février 1984 et, sous pression, nous avons dû vendre le terrain en 1985 pour n’y jamais retourner.

Pour moi, aujourd’hui, Haret Hreik, c’est le cimetière où sont enterrés mon père, ma mère et ma sœur.

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