Appel au blocage des banques des familles d’étudiants à l’étranger

Les associations de familles d’étudiants à l’étranger ont affirmé hier leur intention d’empêcher l’ouverture des banques du pays tant que celles-ci n’appliqueront pas la loi sur le dollar étudiant. « Nos enfants sont menacés d’expulsion des universités », ont-elles déploré dans un communiqué, publié hier peu après un sit-in tenu devant une banque à Chtaura (Békaa), selon l’Agence nationale d’information. « Nous nous acharnerons à perturber le travail de ceux qui pillent nos économies et s’abstiennent de transférer leur dû à nos enfants », ont mis en garde les familles concernées, annonçant un sit-in ce matin devant le siège de la Banque du Liban à Beyrouth.

« Aucune banque n’ouvrira ses portes tant que celles de l’avenir de nos enfants resteront fermées », ont-elles prévenu, exigeant une nouvelle fois l’application de la loi 193 adoptée par le Parlement en octobre 2020 et qui permet théoriquement le transfert à l’étranger d’un montant annuel de 10 000 dollars, calculé sur la base du taux officiel maintenu à 1 515 livres pour un dollar, à tout étudiant inscrit dans une université étrangère pour l’année scolaire 2020-2021.

Depuis des mois, les familles des étudiants se trouvant à l’étranger protestent régulièrement pour réclamer l’application de cette loi, alors que les Libanais pâtissent depuis plus d’un an de restrictions bancaires drastiques et que le dollar s’échangeait ces derniers jours sur le marché parallèle autour de 10 500 livres. Le texte n’a en effet toujours pas été mis en œuvre, malgré la publication mi-décembre de plusieurs circulaires de la Banque centrale relatives à son application. Fin février, le Premier ministre sortant Hassane Diab avait assuré se tenir aux côtés des étudiants, ceux-ci constituant « la richesse future du pays ».