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Moyen-Orient - Algérie

Des milliers de manifestants du Hirak à nouveau dans la rue

Des milliers de manifestants du Hirak à nouveau dans la rue

Une femme sous un drapeau algérien géant lors d’une manifestation antigouvernementale dans la capitale, Alger, le 5 mars 2021. Des milliers de personnes ont manifesté à Alger et dans d’autres villes du pays, confirmant la reprise du mouvement de protestation depuis le second anniversaire du soulèvement le 22 février. Photo Ryad Kramdi

Des milliers de personnes ont manifesté hier à Alger et dans d’autres villes du pays, enracinant la mobilisation du mouvement prodémocratie du Hirak qui a repris ses marches fin février, a constaté l’AFP. Depuis le 2nd anniversaire du soulèvement populaire le 22 février, les manifestants du Hirak sont redescendus dans la rue le vendredi, jour de mobilisation hebdomadaire du mouvement avant sa suspension il y a un an en raison de la pandémie de coronavirus. « Les marches du Hirak vont continuer jusqu’à ce que le régime, qui ne veut pas entendre notre voix, cesse d’exister », a déclaré à l’AFP Bilal, un fonctionnaire de 37 ans, participant au défilé à Alger.

Dans la capitale, plusieurs cortèges ont emprunté les grands axes du centre-ville, comme la rue Mourad Didouche, avant de converger vers la place de de la Grande Poste, lieu emblématique des rassemblements du Hirak.

Le journaliste Khaled Drareni, récemment sorti de prison, a couvert la marche via ses comptes sur les réseaux sociaux. Emprisonné pendant presque un an pour avoir couvert une manifestation du Hirak, il avait annoncé dès sa libération reprendre son métier et son combat pour la liberté de la presse en Algérie. Cette manifestation intervient alors que le Haut-Commissariat aux Droits de l’homme des Nations unies a réclamé hier aux autorités algériennes de mettre immédiatement fin aux violences contre des manifestants pacifiques et d’arrêter les détentions arbitraires. « Nous sommes très préoccupés par la détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie, et par la répression continue et croissante contre les membres du mouvement prodémocratique du Hirak », a déclaré Rupert Colville, un porte-parole du Haut-Commissariat, lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève, précisant avoir aussi reçu « des allégations de torture et de mauvais traitements en détention, y compris de violences sexuelles ».Avec le traditionnel slogan « État civil et non militaire » en faveur de la démilitarisation de l’État, les protestataires ont fustigé « les services de renseignements terroristes », accusés de torture par des détenus ou ex-détenus du Hirak. Comme chaque vendredi, un important dispositif policier était déployé dans la capitale, tandis qu’un hélicoptère survolait le centre d’Alger. « J’espère que mes enfants et mes petits-enfants vivront dans une Algérie meilleure que celle dans laquelle j’ai vécu », a témoigné Khadidja, une septuagénaire qui dit avoir participé à toutes les marches du mouvement depuis le 22 février 2019. Des marches ont également eu lieu à Oran (Ouest), Tizi Ouzou, Bouira, Bordj Bou Arreridj et Annaba (Est) pour ce « 107e » vendredi de mobilisation depuis le déclenchement du Hirak. Pacifique et pluriel, ce mouvement de protestation populaire inédit en Algérie continue de réclamer le démantèlement du « système » en place depuis l’indépendance en 1962, synonyme à ses yeux d’autoritarisme et de corruption.

Source : AFP

Des milliers de personnes ont manifesté hier à Alger et dans d’autres villes du pays, enracinant la mobilisation du mouvement prodémocratie du Hirak qui a repris ses marches fin février, a constaté l’AFP. Depuis le 2nd anniversaire du soulèvement populaire le 22 février, les manifestants du Hirak sont redescendus dans la rue le vendredi, jour de mobilisation hebdomadaire du mouvement...

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