En tant que femme, la célèbre citation de Simone de Beauvoir nous accompagne tout au long de notre vie : en faisant les dissertations à l’école, à l’université, en lisant un journal… nous nous rappelons de ces mots : « On ne naît pas femme, on le devient. » L’analyse de cette phrase pendant longtemps ne m’a pas convaincue. Comment devient-on femme si nous sommes encerclées dans une société pareille à la nôtre, patriarcale et étouffante ?
Devenir femme au Liban est notre nouveau chemin de croix même après 2021 ans. Dès notre naissance, le combat apparaît et la lutte pour un droit normal débute. Qui pourrait être notre ennemi ? La réponse est aussi simple : commençant par notre famille qui n’est que l’obstacle avant de réaliser un simple rêve puisque c’est « aïb » de casser le rituel, les normes et les obligations de la famille ; ensuite, en passant par le monde du travail, nous rencontrons certainement des difficultés parce que nous sommes des femmes ; pour terminer dans la fameuse cuisine en préparant quoi à manger vu que le mari « haram » a faim.
Nous pensons que tout sera parfait en formant notre famille nucléaire, que les enfants grandiront et que le bonheur, après tant d’années pleines d’efforts, de sacrifices, de dons, nous envahira... Certes, oui, mais nous oublions que ces acharnements disparaîtront en une seule seconde en voyant notre enfant se transformer en un ange gardien à cause d’une exposition quelconque ou un accident de voiture. C’est ainsi que le dilemme intérieur nous hante : devrait-on exister ou non? Devrait-on vivre près de notre ange gardien ? Que faire ?
Nos histoires, nos combats, nos luttes sont interminables. Pour cela, à toi, femme libanaise orientale, mariée, célibataire, veuve, divorcée, jeune, âgée, où que tu sois, arrête un peu, contemple-toi et souviens-toi que tu es belle, tu l’as été et tu le seras pour toujours ! À toi, femme combattante révolutionnaire, nous te remercions en te souhaitant une bonne journée féminine !
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