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Culture - Festival

Nos « Espaces intérieurs » en Redzone

L’événement aura lieu en ligne, du 4 au 7 mars, et regroupera 32 artistes provenant de 12 pays de la région MENA.

Nos « Espaces intérieurs » en Redzone

Rasha Salah a construit une programmation inspirée du confinement entre l’introspection et la claustrophobie. Photo Dalia Khamissy

Comment faire face à la solitude ? Comment se réunir de nouveau ? Comment exprimer, individuellement et collectivement, ses souffrances ? Autant de questions qui surgissent en ces circonstances exceptionnelles que le monde vit depuis le début de la pandémie il y a déjà un an. L’édition numérique 2020/2021 du festival annuel Redzone organisé par Culture Resource, en partenariat avec la société norvégienne KKV (Kirkelig Kulturverksted), se propose, sous le thème « Espaces intérieurs », de réfléchir à ces interrogations et d’imaginer un avenir meilleur.

Elle réunit, du 4 au 7 mars, les œuvres de 32 artistes provenant du Soudan, du Maroc, d’Égypte, de Syrie, d’Arabie Saoudite, de Bahreïn, de Palestine, de la Tunisie, du Liban, de la Jordanie, de l’Algérie et de l’Irak.

Outre les films diffusés en ligne, cette édition expose des projets cinématographiques ainsi que des auditions et présente des œuvres musicales qui allient d’anciens instruments de musique à des créations contemporaines.

Cette année, le festival sera divisé en 3 parties : un programme principal, une rubrique spéciale et une section sous l’intitulé « Confinement ». Le programme principal comprend 3 sous-titres : le « Close-up » (gros plan), le « Zoom-in » et « Les corps virtuels ». De nombreux artistes participeront à cette première partie du festival, tels que Bassem Yousri (Égypte), Petra Serhal (Liban), Taoufiq Izzeddiou (Maroc), Zeina Salameh (Syrie), Elsadig Abdelgayoum & Abuzar Adam (Sudan), Fares Ishaq (Jordanie/Palestine) et Nicolas Khoury (Liban). D’autres artistes seront également au rendez-vous pour la « rubrique spéciale » : Boutheina Abdelaziz Ghribi (Tunisie), Jihen Ben Chicka (Tunisie),Rémy Sermini (Syrie), Sandy Chamoun (Liban), Sofia el-Khyari (Algérie), Christelle Khodr (Liban), Yasmine el-Meleegy (Égypte).

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Par ailleurs, de nombreux artistes aux talents prometteurs ont été invités à partager les projets qu’ils ont réalisés pendant la période de confinement et qui a sans doute été une grande source d’inspiration pour eux. Ainsi, Intissar Belaid (Tunisie), Hayat Hassan (Bahreïn), Dana Dajani et Rami Kanso (Jordanie), Zahraa Ghandour et Tariq Turki (Irak), Samer Bou Saleh (Liban), Samer Saïdi et Myriam Geagea (Liban), Salma Murad (Arabie saoudite), Abdallah Hasak (Maroc), Ali J. Dalloul (Liban) et Mohamad Omran (Égypte) présenteront leurs œuvres pendant la troisième partie du festival.

La section « Espaces intérieurs » comprendra également une table ronde sous l’intitulé « Confinement et créativité » qui sera diffusée à la Radio al-Hara (Bethléem) et qui réunira des artistes et des spécialistes du domaine artistique, comme Khyam Allami (Irak), Laila Soliman (Égypte), Manal Souissi (Tunisie), Yazan Khalili et Yousef Anastas (Palestine).

Parmi les films à suivre : About Fiasco de Nicholas Khoury, le vendredi 5 mars à 15h, et Put the camera away, we are in lockdown d’Elsadig Abdelgayoum et Abuzar Adam, le samedi 6 mars, à 15h.

« L’édition 20/21 du festival Redzone vous invite à découvrir les espaces intérieurs qui façonnent nos vies depuis l’année dernière, à travers des artistes choisis qui oscillent entre l’introspection et la claustrophobie », indique Racha Salah, directrice de cette édition. Et d’ajouter : « Après avoir vécu et contemplé cette période de confinement, les artistes partageront des contradictions communes : calme et inquiétude, créativité et ennui, tristesse et colère. » Racha Salah a également mentionné que cette édition du festival Redzone est une occasion de remercier les artistes qui nous ont aidés à surmonter cette période difficile en nous donnant de l’inspiration et en nous incitant à la réflexion, au calme et à l’introspection.

La directrice d’al-Mawred, Helena Nassif, rappelle pour sa part que « le festival Redzone a pour but d’encourager les travaux artistiques, sans exclure les sujets tabous de notre société. D’ailleurs, le titre attribué à l’édition de cette année nous transporte vers notre monde intérieur – ce monde que la pandémie nous oblige à explorer – afin que nous puissions exprimer nos faiblesses, notre besoin de communiquer avec l’autre, nos craintes concernant notre santé mentale et psychique, sans oublier la stigmatisation. L’introspection nous a sauvés et nous a permis de survivre à la tragédie ».

« La liberté d’expression prend cette année une nouvelle dimension, étant donné que la pandémie a limité nos capacités, estime de son côté le directeur et fondateur de KKV-Norway, Eric Helstad. Tout en soulignant que » le festival Redzone contribue, depuis 8 ans, à développer, justement, la liberté d’expression à travers les arts «, il s’estime » très reconnaissant envers nos collègues d’Aal-Mawred pour les efforts que l’équipe de travail, les artistes et les participants ont déployés… Enfin, nous saisissons l’occasion pour remercier aussi le ministère norvégien des Affaires étrangères qui soutient ce festival chaque année depuis 2013 », conclut-il.

Les éditions précédentes de Redzone se sont tenues au Caire, à Beyrouth, à Tunis, à Tanger et à Oslo.

Les travaux de cette année seront publiés sur le site web www.redzonefestival.com

Vous pouvez également visiter la page Facebook event pour plus d’informations concernant les détails du programme.

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