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Société - Covid-19

Réouverture : la vigilance reste de mise

Vaincre l’épidémie sous-entend un dépistage massif, un traçage des cas contact, l’isolement des personnes contaminées et l’accélération du processus de vaccination.


Réouverture : la vigilance reste de mise

Désormais, les autorisations de sortie sont limitées aux endroits qui représentent un haut risque de contamination. La responsabilité individuelle et la vigilance restent de mise pour lutter contre la pandémie. Anwar Amro/AFP

Depuis hier, et avec la réouverture des commerces, les autorisations de sortie ne sont plus obligatoires sauf pour se rendre dans les endroits considérés à « haut risque » de rassemblements et, par conséquent, de contamination au coronavirus. Une mesure qui facilite certes les déplacements, limitant par la même occasion leur contrôle.

Avec des chiffres qui ont atteint un plateau après plus de six semaines de bouclage renforcé, près de 3 500 nouvelles contaminations étant enregistrées au quotidien, et une économie chancelante, il était impossible de garder le pays fermé d’autant que « plus de 60 % de la population vivent sous le seuil de la pauvreté », souligne à L’Orient-Le Jour Nabil Rizkallah, membre de la commission nationale chargée du suivi du Covid-19. Sachant que seuls le Mont-Liban et Beyrouth se sont conformés dans une grande proportion aux mesures du bouclage. « Celles-ci n’ont pas été du tout respectées au Liban-Nord, dans la Békaa, au Liban-Sud et à Nabatiyé, poursuit-il. Les gens se rencontraient et sortaient, seuls les commerces étaient fermés. »

Conformément aux nouvelles mesures donc, les commerces ont été divisés en trois catégories selon le risque de rassemblements et de contacts qu’ils présentent : haut, moyen ou faible. Aussi, le consommateur doit-il continuer à obtenir une autorisation via la plateforme pour se rendre dans les endroits dits à haut risque comme les supermarchés et les supérettes, les banques, les grands magasins et les centres commerciaux dont la superficie est égale ou supérieure à 150 m2 et les pistes de ski.

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Par ailleurs, « tous les endroits susceptibles d’accueillir plus de trois personnes en même temps doivent être inscrits sur la plateforme », explique M. Rizkallah. Il s’agit notamment du secteur de la restauration (restaurants, pâtisseries, boulangeries…), des usines, des ophtalmologues et centres auditifs, des clubs d’entraînement des équipes sportives (qui doivent également obtenir un permis du ministère de la Jeunesse et des Sports), des agences automobiles, des bureaux d’architecture et d’ingénierie, des cabinets d’avocats, des bureaux de production artistique et cinématographique, des bureaux de maintenance des ascenseurs, des équipements électroménagers, de téléphonie mobile, des compagnies de transfert d’argent, des blanchisseries, des prestataires de télécoms, des stations de lavage de voitures et des compagnies d’assurances.

Par ailleurs, les secteurs qui représentent un faible risque ne sont pas tenus de s’inscrire sur la plateforme. L’employeur doit toutefois faire effectuer des tests PCR à l’ensemble de ses employés. Au nombre de ces secteurs figurent notamment les compagnies de transfert d’argent, les agences de voyage, les librairies, les studios de photographie, les petits commerces de moins de 150 m2…

Observer les indicateurs-clés de performance

Cette réouverture de certains secteurs est « accompagnée d’une augmentation du nombre de tests de dépistage PCR effectués au quotidien », assure M. Rizkallah. Il note dans ce cadre qu’en une semaine, ces tests ont augmenté de près de 24 % pour atteindre une moyenne quotidienne de 15 000 tests. « Parallèlement, le nombre des cas positifs a également augmenté de près de 21 % », constate-t-il. Or selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, il faudrait tester dix personnes dans l’entourage de chaque personne détectée positive. Ce qui permettrait d’identifier les cas symptomatiques et, sur le long terme, de maîtriser l’épidémie. Dans le cas du Liban, cela se traduirait par non moins que 35 000 tests au quotidien. Un chiffre dont on est loin, pour des raisons essentiellement financières.

« Un dépistage massif, le traçage des cas contact, la mise en isolement des personnes contaminées au coronavirus et la vaccination constituent les quatre éléments nécessaires pour éradiquer l’épidémie, insiste M. Rizkallah. Si l’une de ces mesures est négligée, le chemin pour vaincre le Covid-19 restera long. Nous continuerons à atteindre des plateaux qui seront plus élevés que ceux qui les avaient précédés. »

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Comment éviter avec les fêtes de Pâques, le mois du jeûne du ramadan et la fête du Fitr, que le pic et les scènes observés devant les hôpitaux après les fêtes de fin d’année ne se reproduisent ? « Il faut continuer à observer les indicateurs-clés de performance relatifs à l’épidémie, répond M. Rizkallah. Il s’agit du nombre de personnes admises en soins intensifs, de celui de patients dans les chambres régulières, en plus de la mortalité. Tant que ces indicateurs restent dans le cadre de la capacité actuelle des hôpitaux, nous pouvons considérer que la situation est acceptable. Par ailleurs, en tant que commission, nous nous sommes engagés à préparer le plus possible les secteurs à cette période. Un bouclage ponctuel pourrait même être envisagé. La population doit de son côté assumer sa part de responsabilité. Les forces de l’ordre ne peuvent pas empêcher les rassemblements familiaux durant cette période. » Or les études ont montré que dans 70 % des cas, les contaminations au Liban ont eu lieu lors des rencontres familiales.

Et M. Rizkallah de conclure : « Il n’y a pas d’autres alternatives aux précautions qui doivent être prises au niveau personnel, à l’isolement des personnes âgées et à l’accélération de la campagne de vaccination. C’est le seul traitement dont nous disposons actuellement contre le Covid-19. »

Depuis hier, et avec la réouverture des commerces, les autorisations de sortie ne sont plus obligatoires sauf pour se rendre dans les endroits considérés à « haut risque » de rassemblements et, par conséquent, de contamination au coronavirus. Une mesure qui facilite certes les déplacements, limitant par la même occasion leur contrôle.Avec des chiffres qui ont atteint un...

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AH BIEN ! ET L,INCOMPETENCE DES RESPONSABLES ? ET LE M,ENFOUTISME DES CITOYENS ?

JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

09 h 42, le 02 mars 2021

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Commentaires (1)

  • AH BIEN ! ET L,INCOMPETENCE DES RESPONSABLES ? ET LE M,ENFOUTISME DES CITOYENS ?

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    09 h 42, le 02 mars 2021

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