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Économie - Commerce international

Ngozi déjà à la tâche pour son premier jour à l’OMC

Ngozi déjà à la tâche pour son premier jour à l’OMC

Deux fois ministre des Finances et cheffe de la diplomatie du Nigeria durant deux mois, la Dr Ngozi remplace le Brésilien Roberto Azevedo, qui a quitté ses fonctions en août, un an avant la fin de son mandat. Fabrice Coffrini/AFP

La nouvelle chef de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a appelé hier à débloquer les négociations sur les aides à la pêche, au premier jour de son mandat. Au siège de l’institution en Suisse, la Dr Ngozi n’a pas perdu une minute. « Nous avons vraiment le sentiment que la surpêche, la surcapacité et la pêche illégale sont des facteurs qui nuisent à la durabilité », a-t-elle déclaré. Deux fois ministre des Finances et chef de la diplomatie du Nigeria durant deux mois, celle qui a travaillé pendant 25 ans à la Banque mondiale a été désignée le 15 février par les 164 pays membres de l’OMC au terme d’un long processus de sélection, paralysé pendant plusieurs mois par le veto à sa nomination de l’ex-administration Trump, auquel Joe Biden a mis fin. Elle entame son mandat lors de la première réunion de l’année du conseil général, l’occasion de faire le point sur les négociations en cours. À cette occasion, les délégués ont décidé que la prochaine conférence ministérielle – reportée en raison de la pandémie de Covid-19 – se tiendrait la semaine du 29 novembre à Genève.

Priorité au Covid

En pleine pandémie, la nouvelle directrice générale, qui fut présidente de l’Alliance du vaccin (GAVI) jusqu’à l’an dernier, a appelé hier, dans son premier discours devant le conseil général, à « donner la priorité à l’action relative au Covid-19 », alors que les pays sont divisés à propos d’une exemption – proposée par l’Inde et l’Afrique du Sud – des droits de propriété intellectuelle sur les traitements et vaccins anti-Covid pour maximiser la production mondiale. Le sujet sera débattu ces deux prochains jours à l’OMC, mais aucune décision n’est attendue en l’absence de consensus.

Le Groupe d’Ottawa, qui réunit l’UE et 12 pays, dont le Brésil, le Canada et la Suisse, va demander que les pays s’engagent, pendant la pandémie, à ne pas entraver le commerce médical et suppriment les droits de douane visant les marchandises considérées comme essentielles. La Dr Nogzi a également indiqué que son autre priorité serait de « terminer les négociations sur les subventions à la pêche avant la moitié de l’année ».

Plusieurs autres chantiers de taille attendent la nouvelle chef de l’OMC, dont le demouement des conflits opposant l’organisation aux États-Unis. Elle prend la tête d’une institution torpillée notamment par l’administration de Donald Trump, qui était ouvertement hostile à l’organisation et avait même bloqué le fonctionnement de l’organe de règlement des différends.

Hier, elle a appelé les membres de l’OMC à convenir « d’une feuille de route pour la réforme du système de règlement des différends » et à préparer un programme de travail à ce sujet, à approuver lors de la conférence ministérielle. Face à autant de défis, « le temps presse », a-t-elle averti, se proposant de rencontrer les délégués « individuellement et en groupe » dès cette semaine.

Agnès PEDRERO/AFP

La nouvelle chef de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a appelé hier à débloquer les négociations sur les aides à la pêche, au premier jour de son mandat. Au siège de l’institution en Suisse, la Dr Ngozi n’a pas perdu une minute. « Nous avons vraiment le sentiment que la surpêche, la surcapacité et la pêche illégale sont des facteurs qui nuisent...

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