Réunies hier sous l’égide du vice-président de la Chambre Élie Ferzli, les commissions parlementaires ont donné leur accord « de principe » pour un prêt de 246 millions de dollars de la Banque mondiale (BM) au Liban, qui doit financer le développement d’un filet national de sécurité sociale. Depuis la semaine dernière déjà, les députés expriment plusieurs réserves sur le texte de loi qui comprend selon eux des lacunes et qui devrait être approuvé au préalable par le gouvernement avant de passer au Parlement.
Au terme de la réunion, le président de la commission des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan, a indiqué que « les commentaires » des députés ont été pris en compte lors de l’étude et que « le gouvernement s’est engagé à le mettre en œuvre ». Ce texte, approuvé par les commissions parlementaires des Finances, des Affaires sociales, du Travail et de la Santé, doit désormais être soumis à la Chambre en séance plénière.
« Ce prêt ne constitue aucunement une tutelle sur le Liban », s’est défendu le député Pierre Bou Assi des Forces libanaises. « En tant que FL, nous sommes très attachés à la souveraineté et savons comment celle-ci est violée. Ce n’est pas le cas à travers ce prêt », a-t-il ajouté dans une critique indirecte adressée au Hezbollah. « Nous devons unifier les bases de données dès que possible, conformément à la transparence exigée par le programme de soutien aux familles les plus pauvres du ministère des Affaires sociales (...) », a-t-il ajouté. « Nous ne pouvons pas recenser un million de familles en un mois, c’est impossible », a-t-il nuancé, estimant qu’il était donc nécessaire « de partir d’une base de données existantes, notamment celles du ministère des Affaires sociales et de l’armée ou via la plateforme électronique IMPACT ». Et d’ajouter que « l’essentiel est que le formulaire soit élaboré avec le plus grand sérieux, tel qu’approuvé par le ministère des Affaires sociales ». « Le prêt sera accordé en livres libanaises », a-t-il enfin souligné, demandant donc à ce que les 246 millions de dollars soient conservés à la Banque du Liban au profit de ce projet et non pas dépensés en subventions.
« Il y a un détournement des objectifs du programme de telle sorte qu’il ne répond pas à son objectif initial », a estimé pour sa part le député de la Rencontre démocratique et ancien ministre de la Santé, Waël Bou Faour. « Les données actuelles doivent être mises à jour », a-t-il ajouté, se disant « en accord avec la proposition du gouvernement visant à mettre en place un comité d’observation pour vérifier 5 à 10 % des résultats ». Et l’ancien ministre de conclure : « La Rencontre démocratique soutient le prêt en l’absence d’une autre solution. Ce prêt est une opportunité pour le Liban et il doit être approuvé car il n’y aura pas de seconde chance », a-t-il averti. Il a cependant plaidé en faveur d’une couverture plus large des familles ciblées, englobant les frais d’études universitaires de leurs enfants, ainsi que leurs frais médicaux et la prise en charge des enfants à besoins spéciaux.
Le député Hassan Fadlallah, membre du groupe parlementaire du Hezbollah, qui avait déjà critiqué « les lacunes constitutionnelles et juridiques » entourant cette aide et mis en garde contre un « gaspillage de fonds au détriment des principaux bénéficiaires », a de nouveau fait part de ses inquiétudes.
vaut en rire -si c'est encore possib;e-que d'en pleurer ! en voila de ces incapables, mafieux et corrompus qui vomissent leurs conneries s'indignant devant l'atteinte a la DIGNITE et a L'INDEPENDANCE du LIBAN ! moi je choisis d'en pleurer de rage !
12 h 09, le 24 février 2021